Secrètes Pensées

Journée de boulot sans surprise.

Blabla insipide à la pause déjeuner au milieu d'un brouhaha qui fatigue .

Réunion sans intérêt l'après midi.

Rentrer en conduisant de manière mécanique.

La musique à fond.

Se poser.

Se mettre à l'aise.

Boire un verre de vin blanc.

La télé allumée sur les nouvelles du jour.

Qu'est ce que je vais manger ce soir ??

Toute seule...

Je retrouve avec bonheur ma chère solitude.

Il est parti pour une semaine en formation.

Je papote avec des inconnus.

Rien ne change.

Ils sont tous plus ou moins en demande de sexe.

Je regarde un reportage sur les produits light.

Mes collègues se shootent au cocalight.

Et font toutes un régime.

J'aime le vrai coca.

Et je ne surveille pas vraiment mon alimentation.

Ce qui finira par nuire à mon état de santé.

Enfin...

Je crois.

Il fait déjà sombre.

Est ce vraiment utile, ce changement d'heure ???

Je suce un bonbon à la menthe forte.

Le grand père de N. est mort.

Elle ne sera pas là lundi.

Blablabla durant la réunion.

Je suis en week end !

Penser à payer le loyer de sptembre.

Maman qui veut qu'on déjeune avec elle dimanche.

Pas du tout envie !

Je vais lire...

"Berceuse" de Chuck PALAHNIUK.

"Quoi de plus inoffensif pour s'endormir qu'une berceuse tendrement lue le soir ? Rien à voir avec la mort subite du nourrisson, génératrice des pires
angoisses des parents penchés sur le souffle nocturne du nouveau-né. Le journaliste Carl Streator y verrait pourtant comme un lien, un je-ne-sais-quoi d'inexpliqué. Il y aurait un livre qui tue. Une comptine mortelle. En plein cœur des Etats-Unis. Un recueil pour enfants constitué de poèmes... Carl Streator en parle à son patron, lui en lit un extrait... et le voit s'affaisser devant lui pour ne plus se réveiller. L'enquête peut commencer. Combien de livres en circulation dans le pays ? Combien le savent et pour quel usage ? Quel pouvoir absolu pour celui qui en aura l'ultime possession !..."

Le week end s'annonce tranquille.

Mais venteux...

Pffffouuuuu...

Ben...

Le recrutement pour le poste auquel j'ai candidaté est suspendu.

Bon...

Tant pis !

Rien fichu ce matin.

Permanence sans rendez vous l'après midi.

Que des problèmes de fric !

Et y'en a une qui râle parce que, manque de pot pour elle, trois personnes sont arrivées avant elle.

Je la "recadre" !

Et elle râle encore plus lorsque je lui dis qu'elle doit m'apporter tout un tas de paperasses pour son aide financière.

Ben, je n'y peux rien si le sytème demande autant de documents.

On ne va pas aider sans un minimum de compréhension d'une situation.

Et elle en rajoute une couche quant aux étrangers qu'on aiderait plus et qui auraient tout !

Mais bien sûr !

Et que je la "recadre" !

Non mais !

Envie de légèreté.

C'est raté !

Yann Arthus et son discours  qui se veut padagogique et si proche de la protection de la nature m'agace.

Et ses vêtements? Il les a fabriqué lui même avec des matériaux recyclés?

Je ne crois pas...

Et visiblement, il ne connait pas bien les japonais.

Qui ne se touchent pas quand ils disent merci contrairement au Yann qui s'imagine, sans doute inconsciemment, que poser sa main sur lépaule du japonais qu'il interroge est un signe positif.

Les asiatiques se touchent très peu comme cela.

Et encore moins avec des quasi inconnus.

C'est à la limite du mépris.

Je crois bien que je suis addict au shopping !

Quelle horreur !

Ben oui..

Surtout pour mon compte en banque !

M'enfin...

Je suis loin d'avoir un découvert.

Il ne manquerait plus que ça !

Je suis contre les crédits.

Je vois trop de gens qui se font avoir avec ça et surtout avec les revolving.

Cette deuxième journée de formation, avant les deux jours de novembre, m'a achevée.

J'ai été très touchée par une jeune femme qui a parlé de sa période de dépression.

Elle ne pouvait pas en parler à ses collègues sinon, a-t-elle dit, elle se serait totalement effondrée.

Ça m'a rappelé des trucs...

Mauvaise période au bureau où j'ai subi des pressions régulières de mon débile de chef

Je me sentais très seule.

Incomprise.

Je n'avais aucune envie d'en parler aux autres et sûrement pas à mes collègues.

Et pourtant, je n'étais pas la seule à subir.

Aujourd'hui encore, très peu savent que j'ai pris des antidépresseurs pour surmonter mon mal être.

Je vais mieux à présent mais je sens bien que je suis loin d'en être "guérie".

C'est peut être pour cela que je ressens une certaine démotivation par rapport à mon job.

D'ailleurs, je viens de postuler pour un emploi plus près de chez moi.

Faudrait peut être que j'en parle à mon avocat, si jamais ma candidature était retenue.

En mars prochain, mon affaire passera devant le juge départiteur aux Prud'hommes.

Allez ! Zou !

Je vais me planter devant une série américaine !

Et ensuite, je bouquinerai avant de m'endormir...

J'adore bouquiner dans mon lit le soir.

De tout le blabla de cette journée de formation.

Une dernière cigarette..

Et je vais me planter devant une série américaine.

Je crois bien que je vais me coucher tôt ce soir.

De la belle mama pour ses invités.

Le couple d'amis avec lequel nous sommes partis dans le Puy de Dôme cet été.

Ils sont venus sans les gamins.

C'est tout aussi bien.

Lasagnes qui me sortent des yeux !

C'est sûrement pour cela que je n'en cuisine jamais !

Les hommes ont discuté de Xbox, de playstation, de jeux de fight.

Et les femmes... de rien de particulier.

Un peu de repos avant demain.

Il s'en passe des choses au Brésil...

Je suis fatiguée.

J'ai pris du poids...

C'est plus joli d'écrire cela que : j'ai grossi !

Enfin, je crois...

Ça doit me rassurer d'écrire cela.

Bon sang !

Je suis censée faire attention à mon poids à cause de mes prothèses de hanches.

J'ai un poids assez stable mais je dois bien faire fondre au moins 5 à 10 kilos.

Mais voilà, je ne suis pas du tout fan de diète !

J'aime trop la bonne nourriture et le bon vin !

Et ce n'est pas ce week end que je serais à la diète !

La belle mama va nous concocter de bons petits plats.

Elle qui voudrait aussi s'affiner.

Je me dis que mes problèmes de dos seraient résolus avec un peu de gymnastique mais je suis d'une paresse inégalable dès qu'il s'agit de sport.

Misère !

Je me rends compte que je n'ai aucune volonté !!!

Je suis une vraie NOUILLE !

Pffffouuuuu....

Enfin du temps pour ne rien faire, pour buller simplement.

Cette semaine s'est passée dans le stress.

Et encore une expulsion !

Et la préfecture qui s'affole !

Qui craint un drame...

Pffffouuuuu...

Le propriétaire harcèle le pauvre locataire.

Prendre contact avec l'avocat.

Il ne comprend pas la réaction de crainte de la préfecture.

M'enfin...

Peut être que la saisine du jex retardera l'expulsion.

Au moins pour cet hiver.

Faut que je rappelle la psy du travail.

Cela me fera un bien fou de parler.

Bon... je vais me réveiller avec un bon café.

Elle arrive à mon rendez vous, pile à l'heure.

Elle, elle est suivie depuis des années.

Avec ses longs cheveux gris,  ses petites lunettes  et ses vêtements noirs superposés .

Je ne sais pas quoi lui proposer pour l'extraire quelques heures par semaines de sa solitude et du poids familial.

Elle a 53 ans et a toujours vécu avec ses parents, tous deux décédés à présent.

Elle vit dans la maison famililae.

Une grande villa avec un peu de terrain.

Son frère vient de s'installer au rez de chaussée avec femme et enfant.

La belle soeur n'a qu'un seul désir, féroce, tenace, la voir partir.

Elle veut son indépendance, elle veut travailler.

Mais voilà...

Cela fait 19 ans qu'elle n'a pas travaillé.

Elle a participé à tous les dispositifs possibles.

Cependant, les bilans montrent qu'elle n'est pas aussi autonome qu'elle le croie.

Et elle garde l'espoir fou, obsessionnel, d'avoir un travail.

Elle espère que le pôle emploi lui trouvera quelque chose.

Je crois bien que le pôle emploi se fiche pas mal d'une dame âgée de 53 ans aux longs cheveux gris.

Et moi.

Je ne sais pas quoi lui dire...

"Le culte de l'amateur" d'Andrew KEEN.

Internet et ses méandres les plus sombres...

Présentation de l'éditeur :

"Le Culte de l'amateur est un livre événement qui a fait débat dans la presse anglo-saxone. Andrew Keen y expose les rouages de la révolution Web 2.0 qui, de Wikipédia à YouTube et de MySpace à Google, met en péril l'existence même de nos médias traditionnels. Il décrit sans concession les répercussions culturelles et économiques du Web 2.0 : gratuité, violation de la vie privée et du droit d'auteur. Il dénonce la manipulation, la rumeur, la désinformation et la célébration de l'amateurisme au détriment de l'expertise. Selon Andrew Keen, nos valeurs, notre économie et notre culture seraient menacées par les millions d'amateurs qui, jour et nuit, œuvrent gratuitement derrière l'écran de leurs ordinateurs. Le Culte de l'amateur révèle aussi les aspects les plus sombres du Web 2.0, tel que l'anonymat dont bénéficient aujourd'hui les utilisateurs d'Internet qui permet aux voleurs d'identité et aux prédateurs sexuels de sévir impunément dans le cyberespace. L'auteur propose fort heureusement des solutions concrètes au chaos de l'Internet."

J'en suis à la page 65.

Instructif.

Du coup, je me dis que je devrais peut être cesser de m'EGO - siller sur ce blog.

Parce que la blogosphère est l'apologie du MOI, du JE, du REGARDEZ MOI, du ADMIREZ MOI et du un peu n'importe quoi...

Et qu'au fond, j'exhibe un JE d'une banalité affligeante.

J'ai toujours aimé les petits rien du banal.

N'empêche qu'Andrew KEEN a un site internet : http://thecultoftheamateur.com/ !

Certes, il n'y fait point un déballage de sa vie privée...

Rhaaaa ! Zut de zut!!

Obligée de me lever par une douleur qui a envahit tout le bas de mon dos...

Faudrait que je consulte....

Ben... un autre jour...

Un café...

Et départ pour un week end dans le var.

Une deuxième cigarette.

Je me suis réveillée tard.

J'ai navigué dans les brumes ensommeilées durant une bonne heure.

La blonde coiffeuse était concentrée.

Et un peu trop maquillée...

Je n'ai pas trouvé de bottes à lacets.

Dernier jour de repos.

Potins du bureau.

Alors que je n'y suis pas.

A. a reçu un coup de son mec.

Un beau cocard et un arrêt maladie en prime.

Le débile de chef redevient insupportable.

J'ai mal au ventre...

Oui, vraiment délicieuse avec une pâte finement croustillante.

Je vais aller chez le coiffeur.

J'ai besoin de redonner du peps à mes cheveux de crin.

La médiathèque m'envoie un mail pour signaler un retard.

Le temps est gris clair.

Jécoute l'excellent album "Amours suprêmes" de Daniel DARC.

Et je fume...

Putain !!!! (Rhooo le vilain mot!)

Impossible d'arrêter cette fichue addiction !!!

J'ai mal au ventre..

Avalé mon sandwich à toute vitesse tellement j'avais faim.

Après avoir passé ma matinée en ville.

Et dépensé encore du fric pour des fringues...

Faudrait que je me calme.

Je vais devenir accro au shopping.

Chaleur du soleil.

Envie de rien...

Hier, j'ai appris que la nouvelle, qui remplaçait la précédente nouvelle, n'est pas revenue l'après midi du lundi.

J'étais morte de rire.

J'ai acheté un livre sur l'aïkido.

Celui que j'avais commandé pour remplacer le livre paumé n'est plus édité.

Je ferais le plein de lecture demain.

M'en vais faire un bout de sieste...

D'un verre de vin blanc bien frais.

Journée de farniente total.

Blablabla avec un inconnu virtuel.

Et hop ! Zappé !

J'ai enfin payé le loyer du mois d'août.

Ma pupille reste invariablement dilatée.

J'ai désactivé mon compte facebook.

Hooo !

Super !

Le suppositoire explosif !!

L'être humain est vraiment doué...

Le soleil est haut dans le ciel.

Il m'éblouit.

Les couleurs sont vives.

La pupille de mon oeil opéré reste constamment dilatée.

Ad vitam aeternam ?

Sûrement...

Lunettes de soleil obligatoires.

J'écoute "Le lac" d'Indochine...

Je fais du tri dans mes favoris.

Je me demande s'il est toujours en vie ?

Que deviennent ces moments, virtuels, de vie intime lorsque nous disparaissons?

Mystère...

Le voisin est amoureux !

Et moi?

Suis je encore amoureuse ???

Je n'y pense pas ...

Hier, 10 heures à la clinique.

11 heures,  intervention chirurgicale.

15 heures retour dans la chambre.

Embrouillée.

J'ai dormi toute l'après midi.

18 heures, dîner.

Beurk !

Et papotage avec la voisine de chambre.

Ce matin, 8 heures 30, consultation avec le chirurgien.

Il est content de lui.

Et il sourit !

Ben moi aussi !

J'y vois mieux !

Et une semaine de repos à domicile !

Chouette !!

Mes cheveux ont encore l'odeur de la bétadine...

Rien fichu de passionnant aujourd'hui.

Mais alors rien de rien !

Papoter pour passer le temps.

J'ai envie d'être samedi.

Pouvoir me reposer...

Faut que je pense à acheter de la bétadine scrub.

J'aime la hauteur des comptoirs de bar où il fait bon s'accouder en sirotant un café et observer le ballet du va et vient du barman et des serveurs.

Voilà ce à quoi je pensais, cette après midi, devant le tas de dossiers empilés, éparpillés sur mon bureau.

A la fin du mois, j'ai moins de rendez-vous, moins de dossiers à traiter...

Mais j'ai toujours autant de paperasse.

Le temps s'étire lentement...

Je n'ai plus rien à lire.

Sauf des magazines féminins qui me donnent à chaque fois envie de dépenser l'argent que je n'ai pas !

Rhaaaa ! Zut !