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Secrètes Pensées
job de merde
6 octobre 2015

Laisser aller...

Je suis arrivée en retard ce matin.

D'une bonne demie-heure.

Fichu bouchon !

Du coup, je ne suis pas allée à la séance d'analyse des pratiques professionnelles.

Qui commençait, en plein centre ville, à l'heure où je suis arrivée au bureau.

Pas eu envie de prendre les transports en commun - une demie heure encore de trajet - pour arrivée là encore en retard.

5 y sont allées sur 14 participantes prévues

Deux collègues sont en congés.

Moi en retard.

Et les autres qui ont toute une raison d'Etat pour s'y soustraire.

Une était fatiguée.

Une autre n'avait pas envie.

Trois autres débordées.

Et la dernière a trouvé l'excuse du dernier jour pour s'exempter.

Après cela, allez dire aux personnes que nous suivons que l'engagement est important.

La nouille de sous chef a fait la moue quand il l'a su.

Parce que ça a un coût.

Et pas des moindres.

Au détriment de formations individuelles.

Mais évidemment, il se taira.

Du coup, j'avoue que j'ai bullé toute la matinée.

Profitant du fait que j'étais seule.

Je constate que chacune fait ce qu'elle veut.

En croyant être professionnelle.

De plus en plus de salariées arrivent en retard.

Moi-même, je me surprends à un certain laisser aller.

Ou bien est-ce tout bêtement un détachement ?

Ou encore un lâcher prise ?

Ou plutôt de l'indifférence ?

Mouais...

Là, je crois que je raconte n'importe quoi !

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30 septembre 2015

Folie

Elle arrive guillerette.

Elle me demande une aide financière pour payer sa facture d'eau de 113 euros.

Bon...

Ensuite, elle dit que sa machine à laver a rendu l'âme et, donc, elle veut une autre aide financière.

Dans sa situation, célibataire sans enfant, il n'existe qu'une possibilité d'aide du conseil départemental.

Aide facultative qui n'est accordée qu'une fois, une unique fois et pas plus, par année civile.

Aide qu'elle a déjà obtenue au début de l'année.

Je l'informe que cette aide sera sûrement refusée.

Et elle me répète que son lave linge est en panne.

Qu'elle a mal au dos et donc qu'elle a besoin d'une machine.

Je  lui répète que sa demande sera vaine.

Elle s'énerve !

Mais d'une force !

Elle dit que je ne veux pas l'aider.

Heu...

Comment aider si je ne peux pas le faire ??

Ce n'est pas moi qui ponds ces fichues réglementations !

Elle s'est mise dans un état !!!

A vouloir s'arracher les cheveux !

Pfffouuuuu... 

Impossible de lui faire comprendre que cela sera d'emblée refusé.

Et là dessus l'imbécile qui nous sert de directeur intervient.

Pour la calmer.

Mouais...

Je dis à cette charmante dame en folie que je vais instruire sa demande.

Histoire de faire retomber la pression.

C'est alors qu'on entend une jeune femme hurler dans le couloir.

Mais vraiment !

Hurler de colère.

Ou de désespoir...

Hurler encore.

Simplement pour se faire entendre.

Re pfffouuuuu...

Et la dame qui me dit alors : Y'en a qui sont vraiment énervés !!

C'est sûr !!

Bon...

Une dernière cigarette.

Et une petite vodka ?

Oui !

29 septembre 2015

Observer les interactions

Se rendre compte, jour après jour, que certaines sont dans un simulacre de sociabilité.

Qu'elles sont dans une estime d'elles-mêmes défaillante.

Que leur préoccupation refoulée ne contient qu'un vide affectif.

Qu'ils leur faut absolument combler d'une manière ou d'une autre.

Par des détournements de leur personnalité.

Qui doit coller aux schémas sociétaux de convivialité.

Si on creuse un peu et qu'on se donne la peine de regarder au-delà des apparences apparait alors toute la laideur de leurs âmes.

Je crois que je suis d'une humeur massacrante, non ?? 

18 septembre 2015

Dry martini

Musique...

Se  reposer enfin.

Loin de la détresse des gens.

Qui me touche beaucoup trop quelques fois. 

Loin de la connerie des collègues.

De leur lâcheté.

De leur hypocrisie.

De leur égoïsme.

Je suis en quête.

Toujours.

Cette quête de sincérité.

Que je ne suis plus très sûre de trouver....

Et je fume.

14 septembre 2015

Une dernière cigarette..

Toujours le bazar sur mon bureau.

Repenser à la journée de travail.

Collègue peucherette qui souffle tout ce qu'elle peut d'exaspération.

Collègue mielleuse qui se la joue psychologue auprès d'autres en mal de confidente.

Jeune collègue perfectionniste au possible.

Je lui conseille de lâcher prise.

Elle n'y arrive pas.

Elle s'active très consciencieusement penchée sur ses dossiers.

Moi, je lis les infos sur le net.

J'écoute de la musique.

En attendant qu'arrivent mes rendez-vous.

Monsieur à la retraite qui s'affole car je ne pourrais plus le suivre.

Qui me dit que si jamais il gagne au loto, il pensera à moi.

Heu...

C'est gentil de sa part.

Ha ! Si j'étais riche !

La première chose que je ferais c'est dire adieu à mon travail.

Adieu à la majorité des connes que je cotoie quotidiennement.

Sans me retourner.

Je ne sais pas ce que j'ai en ce moment.

Mais j'éprouve de plus en plus le besoin de m'éloigner des gens.

De certaines gens en tout cas.

C'est peut être l'ambiance générale...

Je vais vraiment finir misanthrope.

Fichu moustique !! 

Troisième piqûre !!!

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10 septembre 2015

Démotivation...

Semaine dense sur le plan émotionnel.

Dame qui pleure toute les larmes de son corps.

Elle me raconte son histoire.

Son état de santé défaillant.

Ses difficultés à sortir d'elle-même.

Son trop ou pas assez d'amour.

Etouffant.

Pour ses quatre enfants.

Sa peine a eu raison de son corps.

Elle reste fière.

Orgueilleuse.

Elle ne veut pas céder

Mais son corps exprime le contraire.

Il cède à sa place...

Jeune femme qui me confie son enfance faite de violences conjugales, familiales.

Qui malgré cela reste vaillante.

Dont le corps, lui aussi, lâche prise.

A 30 ans.

Collègue peucherette qui nous raconte ses états d'âme.

Elle dit ses silences face aux mensonges d'un monsieur qui est en dette locative.

Elle n'a pas su le recadrer.

Elle ne sait pas faire.

Elle pense que le silence est une arme.

Je dirais plutôt une lâcheté.

Et je crois bien que le monsieur l'a très bien compris.

Et en profite allègrement.

En 10 ans, elle reste la même.

Pas d'affirmation de soi.

Pas d'évolution remarquable.

Pas de curiosité en dehors de sa personne.

Aucune remise en question sur sa pratique professionnelle.

Et l'autre pimbêche qui me dit "ça va ?" en guise de bonjour.

Hypocrisie.

Bon vent !

Et je fume...

4 septembre 2015

Dans quel état j'erre ?

Semaine relativement calme.

Un seul rendez vous est venu aujourd'hui.

Expédiée l'aide financière.

Conseil à la collègue mielleuse pour sa boîte mail et pour une enquête suite à une procédure d'expulsion.

Ch'uis vraiment gentille !

Mec en colère à l'accueil.

Menace de revenir avec un flingue.

Ben ouais !

"Faites" dit la nouille de sous chef.

20 minutes de blabla.

Nouille de sous chef incapable de réagir avec autorité.

Jeune collègue qui n'en peut déjà plus au bout d'un an et demie.

Fatigue.

Vodka. 

1 septembre 2015

Totale démotivation

J'ai très mal dormi.

Chaleur.

Orage.

Stress inconscient.

Ou pas.

Arrivée tôt au bureau.

Pour éviter les bouchons de la rentrée.

Collègues excités par la rentrée.

Ce qui n'est absolument pas mon cas.

Aucun rendez-vous de prévu.

Mais deux personnes sont venues sans prévenir.

Et je me rends compte que je n'avais pas du tout, mais alors vraiment pas du tout envie de les recevoir.

Que des plaintes !

Ce qui est plutôt logique vu la fermeture de l'association durant le mois d'aôut.

Alors ?

Une dame qui vient car elle ne perçoit plus rien.

Mouais.

Elle répète que le grand prestataire d'allocations sociales lui a dit qu'elle devait voir avec son assistante sociale.

Assistante sociale qui ne travaille pas pour lui !

J'ai bien senti qu'elle espérait un miracle de ma part.

Je lui ai donc dit que je n'en faisais pas.

Une autre qui vient pour une facture de régulation d'électricité de 800 euros !

Je lui demande de vérifier les index pour être sûre avant d'instruire une demande d'aide financière.

Une autre m'appelle pour me dire qu'elle a reçu une lettre qui lui demande de payer sa dette locative dans un délai de deux mois.

Je lui explique que c'est le début d'une procédure d'expulsion.

Elle croit qu'elle pourra être aidée...

Mais quelle idée elle a eu de prendre un appartement au dessus de ses moyens ??

"Je cherche du travail !"dit-elle.

Mais oui !

Depuis des mois, rien de bouge.

Ce que je lui fait remarquer froidement.

La peucherette qui râle parce que son ordi rame.

Et qui souffle encore et encore !

Mouais...

C'est sûr à présent.

Mon job m'épuise !!! 

22 juillet 2015

Folie

En pause cigarette devant l'entrée, à 16 heures, je l'ai vue passer.

Une dame avec un foulard rose pale sur les cheveux.

Je retourne à mon bureau.

Je la vois assise dans la salle d'attente.

Mon téléphone sonne.

La nénette de l'accueil, celle qui s'affole pour un rien, m'annonce que cette dame veut voir une assistante sociale tout de suite.

La collègue qui la suit est en arrêt depuis le début de la semaine.

Son jour de permanence est le lundi.

Le mien le mercredi après-midi.

Gros gros soupir...

Je m'exécute et m'en vais chercher son dossier.

Et je la reçois.

Je lui demande donc la raison pour laquelle elle veut voir une assistante sociale.

Elle me dit être en danger.

Ha ?!

Que son voisin l'aurait aspergée d'un liquide qui se transforme en truc huileux...

Bon...

Qu'elle a été agressée par son propriétaire.

Il aurait voulu l'étrangler.

Ho !

Elle veut que je lui trouve un abri tout de suite.

Mais bien sûr !!

Ben non !

Je lui demande si elle a porté plainte.

Elle raconte qu'au commissariat, on lui a conseillé de voir avec son assistante sociale pour lui trouver rapidement une solution.

Ben...

Elle dit que l'assistante sociale doit appeler le commissariat pour qu'elle ait rapidement un rendez-vous.

Ha bon ?!

Ce que je lis dans on dossier me laisse plutôt penser qu'elle a un gros souci de paranoïa.

Il y a un an, à la même époque, elle se plaignait  de voisins qui lui voulaient du mal et qui auraient également répandu un liquide devant l'entrée de son précédent logement.

Qu'elle a quitté depuis, avec une dette locative de surcroit.

Je ne sais pas ce qu'elle a avec ce truc liquide !

Elle a erré un peu avant de trouver un propriétaire véreux qui lui loue un garage en guise de studio.

Qu'elle veut absolument quitter car elle explique, comme pour son précédent logement, qu'on lui a fracturé le rideau de métal et qu'elle ne peut plus le fermer à clé et qu'elle craint à tout moment d'être la proie de malfaisantes personnes.

Elle n'arrêtait plus.

Bizzarement, je n'ai pas vu le temps passé.

Et 17 heures passées, je regarde ma montre.

Et je lui dit que je suis obligée d'arrêter l'entretien car les bureaux vont fermer.

Que je n'ai aucune solution, là tout de suite.

Elle relève, hélas, de la psychiatrie.

Je plains sincèrement ma collègue !

7 juillet 2015

Ras le bol des cigales !

La chaleur m'étouffe.

Et me rend apathique.

Au bureau, la clim, quand elle fonctionne, tourne à fond.

Ce matin, j'ai reçu une dame.

Que j'avais déjà suivie durant des mois.

Je n'avais pas du tout envie de la revoir.

On me la remise dans ma file parce que justement je l'avais déjà suivie.

Et bien sûr, sans demander mon avis.

J'avoue que j'étais plus que glaciale avec cette dame.

Dont la vie reste inchangée et dont la seule préoccupation est l'argent aisni que la gratuité du bus.

Pfffouuuuu...

Elle n'a cessé de se plaindre qu'elle n'avait plus d'argent.

Que c'est dur pour elle et son fils en ce moment.

Son fils est à Paris pour les vacances jusqu'à la fin de l'été.

Encore aurait-il fallu qu'elle remplisse à temps ce putain de formulaire de ressources à compléter tous les trois mois !

Je la reverrais dans dix jours, une fois que sa situation administrative sera régularisée.

Elle me remercie d'un: "tu es gentille ! Merci ma chérie !"

Le truc qui m'insupporte au plus haut point !

D'ailleurs, je lui dis que, non, je ne suis pas gentille !!

Ce matin, j'étais d'une humeur de chien.

Sans doute en raison d'une mauvaise nuit de sommeil du à la chaleur.

L'après-midi a été mortellement ennuyeuse.

La réunon a été consacrée à un speech sur la retraite.

De retour chez moi, 35 °  m'attendent.

Envie de rien...

17 juin 2015

Journée merdique

Qui a commencé à peine arrivée.

Dès que je l'ai vu, j'ai su

Que la journée allait être chiante.

Le Monsieur attendait pour me parler et me dire qu'il est sans domicile depuis quelques jours.

Qu'il dort dans la rue.

Qu'il est en souffrance.

Il dit qu'il appelle le 115 mais qu'on lui dit qu'il n'y a plus de place disponible pour une nuité.

Qu'il se rend au centre d'hébergement d'urgence et qu'on lui dit encore qu'il n'y a plus de place.

J'ai du appeler plusieurs fois le 115 pour enfin avoir une interlocutrice.

J'explique brièvement la situation.

Je donne le nom afin de savoir s'il n'est pas déja répertorié dans leur base de données.

Il y a une possibilité d'une nuite en chambre de deux.

J'explique à ce Monsieur.

Il refuse.

Il dit qu'il ne supportera pas.

Qu'il a déjà été une fois dans un centre et qu'il y avait eu des bagarres.

J'insiste.

Encore et encore.

Non.

Arghhhh !

Zut de zut !

Je lui dit que je n'ai aucune solution.

Il s'énerve.

Et dit que je n'ai rien fait pour lui depuis trois ans.

Ma remplaçante a rempli une demande de logement social.

Qui est resté dans le dossier.

Quelle gourde celle là !

En même temps, il m'interpelle en situation d'urgence alors qu'il sait que depuis trois ans, il veut un logement.

Et que durant tout ce temps, lui non plus n'a rien fait.

Je ne peux pas deviner ce qui se passe dans la vie des 150 personnes que je suis !

Ensuite prise de tête avec un allocataire qui dit que tout ne sert à rien.

Il m'a franchement agacée.

Déjà que j'étais à vif.

Alors là, ça a débordé, et j'ai fait appel à la nouille de sous chef.

Qui s'est, bien sûr, conduit en nouille.

Fière comme je suis, voire même orgueilleuse, je le reconnais volontiers, je ne me suis pas du tout excusée auprès de ce Monsieur.

Lui non plus.

Et il est parti en colère sans un mot.

Pfffouuuuu....

Qu'est ce que je peux faire s'il a une dette de loyer depuis des années.

Il refuse l'idée d'une déclaration de sur endettement.

Question d'honneur.

Et il ne se bouge pas vraiment pour trouver un logement moins cher et donc moins grand.

Tout ça parce qu'il veut pouvoir accueillir sa fille dans de bonnes conditions.

Ce que je comprends tout à fait.

Mais à un moment, il faut se décider une bonne fois pour toute plutôt que de s'enfoncer.

D'ailleurs, je me demande si son problème au dos n'est pas symptomatique de cette situation d'immobilisme.

L'après midi de permanence a vu défiler son lot de problèmes.

En particulier une dame dont le logement, situé au dernier étage, se retrouve inondé à chaque pluie et qui en pleure tellement cela devient invivable pour elle.

Et cela dure depuis les premiers jours de son emménagement, soit depuis un an et demi.

J'appelle le syndic.

Qui me dit qu'un des copropriétaires n'assume plus le paiement de ses charges depuis longtemps et que c'est pour cela que les travaux sont en attente.

Il va au moins dépêcher quelqu'un pour voir ce qu'il en est de la bâche qui avait été mise en place l'hiver dernier.

Je conseille à cette dame de rechercher un autre logement sans attendre.

L'après-midi est passé à grande vitesse.

Pas eu le temps de finaliser trois demandes d'aides financières.

Je le ferais demain matin au lieu d'aller à une réunion.

Toute cette désespérance m'épuise.

Vivement demain soir que je sois en congés !

16 juin 2015

Pluie

Chaleur moite...

Journée relativement calme.

En fin d'après-midi, je reçois un appel.

Du Monsieur dont les fils sont toxicos.

Il me dit qu'il n'en peut plus.

Qu'il a été obligé de porter plainte contre le plus jeune qui a 19 ans.

Qui le menace pour qu'il lui donne le peu d'argent qu'il possède pour pouvoir acheter sa came.

Et s'il n'obtient rien, il casse tout et s'en prend physiquement à son père.

Il pense toujours au suicide pour mettre un terme à sa souffrance.

Il accumule les boites de somnifères pour le jour où.

Pfffouuuu...

Le peu d'énergie qui me restait s'en est allé après avoir raccoché le combiné.

26 mai 2015

Que dire...

Face à une personne en détresse ?

J'ai reçu, ce matin, une jeune femme, mère de deux enfants, qui me décrit son problème de santé.

C'est la dermatologue qui a diagnostiqué une maladie de peau orpheline.

Une maladie qui survient à des endroits précis du corps, endroits qui touchent à l'intimité.

Maladie qui a des conséquences sur la vie quotidienne.

Beaucoup de conséquences.

Elle s'est mise à pleurer...

Zut ! Zut ! Zut !

Elle se sent "sale".

Elle me dit que si elle n'avait pas ses enfants...

Ho non !

Et mince !

Je l'écoute.

Et j'essaie de lui remonter le moral.

De lui dire que malgré cette fichue maladie, elle peut organiser sa vie à son rythme.

Que ce n'est pas bien grave si elle met du temps pour faire son ménage.

Qu'elle doit prendre son temps et tenter de vivre l'instant présent malgré la douleur, malgré la souffrance.

Qu'elle doit prendre soin d'elle et de sa famille.

Elle a sourit.

J'ai rajouté que je la trouve charmante, intelligente et courageuse.

Ce qui est vrai.

Et que, non, je n'ai pas vraiment envie de la voir dépérir.

J'avais les larmes au bord des yeux mais je me suis ressaisie.

Quand j'y repense, à l'heure où j'écris ces mots, je ne peux m'empêcher d'avoir une pensée émue pour elle...

6 mai 2015

Mercredi, c'est la folie !

Journée bien remplie !

Ma permanence  s'est trouvée saturée.

8 personnes sont venues.

6 aides financières à instruire !

Chouette !

Pffffouuuu...

Une dame qui ne peut pas payer sa facture d'électricité.

Deux autres dont le loyer est devenu trop élevé et qui, donc, ont une dette locative de plus de 1 000€.

Un autre qui lui aussi ne peut pas payer sa facture de gaz.

Il prend deux douches par jour !

Il essaie de calmer ses angoisses existentielles par le sport.

Une dame qui demande une aide pour que son enfant parte en séjour scolaire.

Et une autre qui ne perçoit plus son RSA.

Et qui attend la régularisation de son dossier administratif par le grand distributeur de prestations sociales.

J'ai reçu une dame suivie par une collègue absente.

La nana de l'accueil me dit que c'est urgent.

Agent d'accueil qui s'affole toujours pour un rien !

Pfffouuuu...

Elle a dit que c'était écrit dans la note de service et que je me devais de recevoir si c'était urgent.

Pathétique !!

Je lui ai répondu que je m'en fichais de cette note !!

Cette dame s'entête à vouloir aller en justice contre son propriétaire, que je soupçonne d'être un marchand de sommeil.

Elle veut se pourvoir en cassation.

Je lui ai dit que c'était un peu vain.

Et qu'elle devait plutôt consacrer son entêtement à rechercher un autre logement car, malheureusement, une décision d'expulsion a été décidée pour début juin.

Elle a pleuré...

Pfffouuuuu...

Gros soupir...

J'aime pas trop quand les gens pleurent...

Ça me touche plus que je ne le veux ...

Je comprends sa volonté de vouloir être reconnue  dans sa situation d'injustice.

Mais, à un moment donné, il faut savoir lâcher prise et adopter un autre point de vue pour faire évoluer une situation sans issue.

Ma collègue le lui a déjà dit.

J'espère qu'elle aura entendu.

J'ai donné des tickets resto à un monsieur, charmant au demeurant mais marié, qui attend lui aussi la régularisation de son dossier par ce p..... de distributeur de prestations sociales !

Et la dernière personne que j'ai reçu, à 16 heures 45, c'est l'obsessionnelle de service à l'oncle acariâtre, qui ne cessait de répéter qu'elle devait remplir sa déclaration d'impôts et qu'il lui fallait absolument fournir une attestation de paiement de ses prestations !

Elle m'a achevé !!!

Vivement le week end !!

23 avril 2015

Vacances !

Enfin !!!

Loin des connes de service.

De la lâcheté et servilité des collègues qui s'imaginent fortes parce que groupées.

Des moutons !!

Le semaine dernière, j'ai osé dire non pour recevoir un monsieur suivi par ma jeune collègue, absente de manière imprévue ce jour là, sur ma permanence, permanence qui correspond aussi à celle de ma jeune collègue.

Absence que j'ai du deviner en voyant la mielleuse de service se précipiter sur les dossiers à la recherche de numéros de téléphone pour annuler les rendez vous du jour et dont bien sûr elle ne m'a rien dit !

La nana de l'accueil m'a franchement agacée avec son ton de peuchère incompétente qui veut refiler la patate bouillante afin de s'en débarrasser au plus vite.

"C'est une urgence !! Monsieur a des dettes !"

Et alors ??

Je ne fais pas de miracle !!

Le monsieur était remonté et voulait absolument voir une assistante sociale.

Incapable de gérer, elle a fait appel à la nouille de sous chef qui s'est trouvé obligé de le recevoir.

Alors qu'en fait, en chef de service compétent et sûr de son autorité, il aurait du venir me voir et me sommer de recevoir ce monsieur. 

Bien sûr, j'aurais râlé.

Mais j'aurais reçu ce monsieur.

Il n'en a pas été ainsi.

Et, comme par hasard, cette semaine, il a pondu une note de service, genre c'est pas bien de refuser !

A la réunion d'équipe du mardi, il a demandé si nous avions des questions à propos de cette note.

Une collègue, un peu plus futée que les autres voire téméraire, lui a demandé s'il s'était passé quelque chose.

Il a répondu que c'était juste un rappel.

Quelle lâcheté !

Ma stagiaire a trouvé ça petit de sa part.

Elle me trouve révoltée, franche, passionnée et honnête.

Heu...

Ben oui...

Révoltée ?

Oui, je pense l'être aussi.

Trop peut être...

Allez ! Hop !

Une dernière cigarette.

8 avril 2015

Bref...

Journées chargées.

Situations merdiques.

Banal quotidien d'une assistante sociale.

Des demandes d'aides financières à argumenter.

Une dame qui dit ne pas pouvoir payer une dette de cantine.

Je commence à instruire sa demande.

Je remplis les cases.

Et je me rends compte que ses dépenses sont loin de l'empêcher de régler sa dette.

Je l'appelle pour lui dire qu'il est fort possible que sa demande soit refusée.

Elle me dit que ses copines ont reçu une aide pour ça.

Ben ouais...

Et alors ??

Un couple et leur fille vont se trouver à la rue très bientôt.

L'hébergeant a déménagé.

Et zut !

Pas de baguette maqigue !

Un jeune d'une trentaine d'année est lui aussi sans domicile fixe.

Sa tante est partie très rapidement vivre sur Lyon.

Il peut dormir quelques jours chez un ami mais ce dernier a donné son préavis et déménagera à la fin du mois.

Il risque donc de se trouver lui aussi sans domicile.

Pfffouuuuu ...

C'est la galère pour ceux qui n'ont pas de travail et ni garant de trouver un logement.

Le seule truc chouette c'est que j'ai enfin un ordinateur pour moi toute seule !!

Je suis carrément allée le demander.

Ça change tout !

Plus besoin d'attendre son tour !

J'ai eu l'impression que mes collègues m'enviaient.

Tant pis pour elles...

Elles finiront par être équipées.

Quand ?

Nous ne savons pas.

Le matériel a été acheté l'été dernier et vient tout juste d'être installé dans certains bureaux.

Le notre est en attente de prises électriques supplémentaires. 

Une dernière cigarette, une petite vodka et voilà ! 

31 mars 2015

Vide intérieur

Bon...

Journée de travail encore une fois épuisante sur le plan psychique.

Je ne suis pas certaine de résister bien longtemps encore.

Je sens bien que mon corps manifeste mon désarroi intérieur.

Le sang palpite dans les veines...

L'implosion est-elle proche ?

30 mars 2015

Banal quotidien

J'ai peu dormi la nuit dernière.

Je suis arrivée en retard au travail.

Tout ça parce que la circulation ralentit régulièrement à un point précis de mon trajet.

M'en fiche !

Ma stagiaire était en retard, elle aussi.

Elle avait complètement oublié le changement d'heure !

Un rendez-vous dans la matinée a suffit à m'épuiser.

La dame s'est mise à pleurer.

Ma stagiaire, très dans l'empathie, n'a pas très bien compris qu'à un moment il faut se distancer de l'histoire d'autrui.

L'autre rendez-vous de la journée, que je pensais reporté, était bien pile à l'heure.

Je l'ai reçu seul.

Et voilà encore un désespéré.

Qui a des idées noires.

Qui se demande à quoi ça sert d'avoir le RSA.

Qui n'a plus envie de rien du tout !

Et moi qui essaie de lui insufler l'idée que le passé c'est fini, et que personne ne pourra le changer.

Surtout pas lui.

Que le présent est précieux.

Et qu'il faut savoir le vivre intensément, là, tout de suite, sans se poser de question !

Ho ! La ! La !

Ce qu'il ne faut pas faire pour rallumer une étincelle de vie !

Je suis sortie de là pensive.

Et hop !

Vite une pause café - clope !

J'ai appelé le jeune homme en procédure d'expulsion.

Il a déclaré qu'il irait payer son loyer dans l'après-midi.

Il avait déjà dit ça jeudi dernier...

Je dois faire l'enquête sociale pour la fin de semaine.

A 16 heures passées, je n'avais plus envie de rien.

Et surtout pas de travailler.

Alors, j'ai discuté avec la stagiaire et joué bêtement sur mon smartphone.

Et je suis rentrée directement chez moi sans passer par la case supermarché.

Fichu changement d'heure ! 

24 mars 2015

Le mardi c'est pas mieux que le lundi !

En terme de motivation, je suis au niveau ras les pâquerettes.

Le seul truc de positif, c'est ma stagiaire qui me fait réfléchir sur ma pratique professionnelle.

Elle est marrante comme tout, hyper motivée et positive.

Sauf en français !

Mais elle a la volonté d'évoluer et de progresser.

Tout comme moi !

Enfin...

Je crois...

Pour le moment, j'ai un besoin impérieux de sérénité !

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23 mars 2015

Hyper crevée

De ce lundi.

J'essaie tant bien que mal de supporter ma démotivation du moment.

La flamme s'amenuise de plus en plus.

J'arrive toujours fatiguée au bureau.

Et le soir, j'en sors épuisée.

Très très mauvais signes.

Je suis de plus en plus persuadée que la collègue mielleuse est dans le harcèlement à mon égard.

Ma stagiaire a bien remarqué ses comportements de mépris qu'elle a envers moi.

Pfffouuuuu...

J'essaie de ne pas m'y attacher, de faire abstraction.

Pas toujours évident.

Je crois qu'elle prend un plaisir pervers à me mépriser et m'exclure des autres en s'imaginant être au dessus de moi.

Elle peut toujours courir !

La roue tourne.

Et un jour, elle finira par se retrouver seule face à sa propre bêtise.

Vivement jeudi soir !

Et mes congés fin avril !

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