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Secrètes Pensées
lassitude
18 avril 2016

Aujourd'hui

Fut une journée tranquille.

Seule une personne est venue.

Une dame d'une cinquantaine d'année qui en parait dix de moins.avec tout un tas de problèmes de santé.

Qui s'occupe de sa mère âgée de 72 ans.

Et qui revient d'un séjour, offert par un de ses frères, qui l'a ressourcée.

"Cela fait du bien !" dit-elle.

Elle m'a apporté un cadeau.

Une jolie paire de boucles d'oreilles en argent.

Ça m'a beaucoup touchée.

J'étais gênée.

La première fois qu'elle m'a rencontrée, elle a dit que j'étais gentille.

Je lui ai dit qu'il m'arrive d'être méchante.

Elle n'a pas voulu me croire.

J'en ai parlé au psy.

Que je vois à présent le lundi après le travail.

Je crois que je suis la dernière qu'il voit ce jour là.

Il était en bleu aujourd'hui.

Avec des baskets New Balance bleu marine.

Il a déclaré que les gens prennent soin de moi.

Heu...

Mouais...

J'ai parlé du non sens de mon travail.

Le truc du moment, c'est de dire aux gens que la politique du conseil départemental se durçit.

Qu'ils doivent vraiment s'engager dans une action et que s'ils ne le font pas, pan pan cucul !

Je déteste ça.

Devoir être dans un discours auquel je n'adhère pas.

Nous avons appris l'arrêt du financement d'actions d'insertion sociale.

Sous le prétexte de la baisse des dotation de l'Etat, qui se répercute au niveau local.

Pfffouuuu...

Le conseil départemental n'a comme unique politique le retour à l'emploi du maximum d'allocataires du RSA.

Sauf que sur le secteur géographique où je travaille, les gens que je suis sont difficilement employables en raison de leur très faible niveau d'étude, de leur absence d'expérience professionnelle ou de leur très peu d'expérience trop souvent lointaine.

Comment fait-on pour les aider à trouver un emploi dans ces cas là ??

Quand des personnes diplômées se retrouvent à travailler pour des emplois en dessous de leur qualification pour vivre alors, forcément, il ne reste plus grand chose pour des gens sans aucun diplôme.

Quel patron un tant soit peu sensé voudrait embaucher une dame sans aucune expérience professionnelle qui sait à peine lire et écrire mais qui veut travailler alors qu'il aura le choix entre plusieurs autres profils qu'il jugera plus intéressants et correspondant à ses attentes ?

Les pauvres restent et resteront pauvres.

On leur fait faire des stages non rémunérés.

Ils servent de main d'oeuvre gratuite.

Et au bout du compte, il n'y a que du vide.

Désespérant.

Ce que je fais aujourd'hui dans mon travail s'éloigne peu à peu de ce pourquoi j'ai choisi mon métier.

Respecter et écouter l'autre ne semblent plus une priorité.

Il faut désormais les pousser pour qu'il rentre dans le moule.

Et bien taper dessus pour que cela ne déborde surtout pas.

Je résiste.

Je résisterais tant que je pourrais.

 

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14 avril 2016

Libre service

Il s'y est cru.

Le jeune homme qui débarque en maugréant.

Comme s'il avait besoin d'un public.

Mais oui !

Bien sûr !!!

Il ne vient jamais aux rendez-vous prédéfinis à l'avance.

Il s'excite déclarant qu'il ne comprend pas ce qu'on lui veut.

Allez !

Un petit recadrage !

On n'est pas dans un supermarché.

Il doit respecter ses rendez-vous.

Je ne suis pas à sa disposition quand il veut.

Je lui rappelle calmement que s'il veut continuer à percevoir le RSA, il se doit de signer son contrat.

C'est une des obligations liées au RSA.

Il me dit qu'il n'est pas prêt à trouver un job.

Qu'il est suivi pour son problème de santé.

Ok !

Et qu'en plus, il s'occupe de ses parents qui sont vraiment âgés.

Ok !

Allez !

Hop !

Rédaction du contrat.

Une petite signature.

Je lui rappelle qu'il sera sûrement invité par le médecin du conseil départemental.

Oui ! Oui !

Hop !

Il n'a qu'une envie: quitter très vite le bureau pour s'en retourner à sa vie.

Sa vie qui me semble un chouia instable.

Pffffouuuuuu....

Il m'a pris la tête !

24 mars 2016

Week end !!

Youpiii !

Ces deux jours de retour au bureau m'ont épuisée !

Allez ! Hop !

Téléphoner au fournisseur d'électricité pour faire le point sur la facturation pour deux dames qui n'ont rien payé depuis des mois.

L'une n'a plus payé depuis avril 2015 et l'autre depuis août 2015.

900, euros pour l'une et l'autre 350,00 euros.

La trêve hivernale s'achève le 31 de ce mois.

L'une dit qu'elle paiera quelque chose au versement des prestations.

L'autre est en rupture totale de prestations suite à un contrôle de ses ressources pour 2014.

Ho ! Joie ! Bonheur !

Et hop !

Une aide fianncière à faire.

La blonde platine est revenue, des angoisses dans le ventre.

Je trouve qu'elle est un peu hystérique.

En tout cas très expressive.

Bon...

Une dernière cigarette...

Et je vais me plonger dans la lecture d"Ensemble, c'est tout" d'Anna Gavalda. 

14 février 2016

Moral à plat

Je devrais cesser de cogiter.

Mais je n'y arrive pas...

Pas envie de retourner travailler demain.

Une de mes stagiaire m'a envoyé un texto pour me demander si j'allais bien.

Bof !

Je suppose qu'elle craint que je ne sois encore absente.

Ce qui pourrait poser problème pour la validation de son stage.

Le stresam ne me fait aucun effet pour le moment.

Je fume plus que d'habitude.

Très mauvais pour ce que j'ai.

Bof ! 

Au point où j'en suis...

9 février 2016

J'ai craqué en pleine réunion

La nouille de sous chef a commencé son blabla sur droits et devoirs et contrôle et loi.

Le truc qui me pompe l'air au possible.

Et qu'en est-il du respect et de l'écoute ??

Je disais un truc sur mon positionnement professionnel.

Je disais combien j'étais révoltée que les personnes que nous suivons soient à ce point obligées d'être soumises à un dispositif inepte censé les sortir de la pauvreté.

Et j'ai senti une grande tristesse m'envahir.

Ma voix s'est brisée.

Et je me suis mise à pleurer.

Je suis sortie de la salle.

Pour rejoindre mon bureau.

Ma stagiaire m'a suivie et a voulu me consoler.

J'avais juste envie d'être seule.

Elle me dit que je prends trop les choses à coeur.

Que je devrais prendre des congés.

J'ai appelé mon médecin.

Et je suis partie.

Je suis arrêtée jusqu'à la fin de la semaine.

Il m'a prescrit du stresam.

Lui aussi est mal dans son job.

Il en a marre de la paperasse administrative et du contrôle dont les médecins font l'objet depuis des mois.

Il me dit que les patients qu'il reçoit sont tous plus ou moins dans une forme de déprime.

Désabusés.

Pour ma part, je me sens totalement vide.

Vide de sens.

Encore ce fichu SENS !!

En tout cas, cela me fera beaucoup de bien de ne plus voir certaines collègues durant quelques jours.

Et c'est sûr, je change de bureau la semaine prochaine.

A défaut de changer de travail, au moins je changerais d'ambiance.

Et je fume une dernière cigarette...

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7 février 2016

Pluie

Il fait froid.

Gris et moche.

J'ai été d'une humeur plus que morose ces deux dernières semaines.

Comme j'en ai marre de me sentir exclue au sein de mon propre bureau, j'ai décidé d'en changer.

Je le ferais dans une semaine lorsque deux de mes collègues seront en congés.

Je n'aurais plus à subir l'hypocrisie de la mielleuse de service et les pleurnicheries de la peucherette lâche et égoïste.

A force de vouloir résister, je me perds.

Et je me rends compte que je m'appauvris à leur contact.

J'ai mis un temps fou à me décider.

Tout ça par fierté, voire orgueil.

Qu'est ce que j'ai pu être bête de vouloir résister aussi longtemps...

25 janvier 2016

Démotivation totale du lundi

Le matin, je suis en mode robot.

Sur le trajet, je ne pense à rien.

J'essaie de me concentrer sur la circulation, sur la musique.

Je suis arrivée en retard.

J'arrive régulièrement en retard depuis le retour des congés.

Je m'en fiche.

Je ne suis pas la seule d'ailleurs.

A arriver en retard.

A croire que cela devient normal.

A peine arrivée, j'ai déjà envie de repartir.

J'ai traîné mon âme en peine toute la journée.

Lorsqu'un monsieur s'est présenté sans rendez-vous, ça été le sommet.

Il revient du bled après trois mois d'absence.

Sa soeur qui l'hébergeait me dit que son mari ne le veut plus.

Ouais !

Super la solidarité familiale !

Il veut un studio tout de suite.

Mais bien sûûûûûr !

Où ai-je donc caché ma baguette magique ?! 

Unique solution du moment, le 115.

Ha non ! me répond sa soeur.

Il ne va pas aller avec des clochards !

Haaaaaaa ?

Boooon ??

En plus, il n'a pas changé son code, à 8 chiffres à présent, pour accéder à son compte sur le site internet du grand distributeur de prestations sociales.

Il doit donc se rendre au guichet de ce service pour actualiser sa situation.

En attendant, il risque fort de ne rien percevoir début février.

Et comme cela ne suffit pas, il doit également se trouver une nouvelle adresse où recevoir son courrier.

J'adoooooore ce genre de situation merdique !!

JE N'EN PEUX PLUS !!

J'ai rendez-vous le 19 février avec le service psy.

Le psy qui me suivait demande que je repasse par la case départ, c'est à dire par une entrevue avec l'infirmier psy.

Allons y !

Lorsque j'avais pris rendez-vous, je n'ai pas eu le temps de dire quoi que ce soit.

Et en particulier, que je pouvais être suivie par un(e) autre psy.

La collègue blonde platine s'est vue prolonger son arrêt maladie pour un mois par son médecin.

Je crois que, moi aussi, j'ai besoin de faire une longue pause dans mon travail.

J'ai un grand besoin de me ressourcer.

Un grand besoin de renouveau.

Bon.

Ben...

Je vais me coucher !

20 janvier 2016

Je fume...

La dernière cigarette de la journée.

De cette journée où l'épuisement s'est accentué depuis le retour des congés.

Où je n'aspire qu'à rentrer très vite chez moi.

Loin de toute la détresse des gens que je reçois.

Loin des connes du bureau.

J'ai reçu ce matin un homme de 40 ans totalement déprimé.

Qui n'a aucun projet.

Qui vit dans la peur de perdre son logement.

Un homme dont la précédente collègue, d'une autre structure, a décidé d'arrêter de suivre.

Le cousin de ce monsieur s'étant montré un poil agressif.

 Je fais le point de sa situation.

Sa mère est décédée en 2013 suivi par son père.

Il est divorcé depuis quelques années.

Il ne voit plus sa fille de 8 ans qui vit avec la mère dans le nord.

Il en est désespéré.

Son cousin vit à Lyon.

Il descend régulièrement pour l'aider dans ses démarches car ce monsieur n'a personne ici sur qui compter.

J'ai eu ce cousin au téléphone.

Il m'a paru très censé.

Et loin d'être aussi agressif que ce que m'en a dit cette collègue.

Il a fallu que je me dépêche de faire une enquête sociale pour la procédure d'expulsion.

L'audience a lieu le 25 de ce mois.

Et il faut la transmettre a minima 10 jours avant.

Cette collègue avait fait cette enquête.

Mais imprécise et il manquait des éléments essentiels pour comprendre la situation de ce monsieur.

Elle a argumenté ne pas l'avoir transmise aux services concernés parce qu'il n'avait pas signé ce document.

Ma foi...

Il m'est déjà arrivé de faire sans la signature.

Ça n'empêche aucunement de faire le travail correctement.

Pffffouuuuuu...

Je déteste travailler dans la précipitation.

Cela me rappelle la peucherette de service qui ne voulait pas faire une telle enquête sous prétexte que la famille ne s'était pas présentée au rendez vous qu'elle lui avait fixé.

Et alors ?

Elle connaît cette famille depuis un moment et avait donc des éléments pour exposer simplement sa situation.

Personne ne lui demande de prendre partie.

Je lui en avait fait la remarque.

Elle a bougonné car elle n'avait pas envie de la faire cette enquête.

Mais pour qui travaillons nous ??

Pour soi ou pour les autres ?

Je sais très bien pourquoi je suis devenue assistante sociale

Je savais qu'un jour je me retrouverais épuisée.

Parce que c'est un métier usant sur le plan émotionnel.

Mais je pense toujours avoir au fond de moi un idéal.

Un idéal de justice, d'humanité et de générosité.

Cet idéal qui me porte.

Et qui est mis à mal aujourd'hui.

Car ceux qui ont tout sont les plus égoïstes qui soient.

En particulier une grande partie de mes collègues.

Qui ne pensent qu'à leur petit bien être.

Celles qui pensent qu'elles sont compétentes alors qu'elles sont figées dans des schémas prédéterminés.

Et qui ne s'interrogent jamais vraiment sur leur pratique de travail.

Et qui, surtout, veulent montrer une image irréprochable d'elles-mêmes.

J'arrive à saturation de cette ambiance hypocrite.

12 janvier 2016

Besoin de légèreté

En ce moment.

En fait, depuis un bon moment.

Je me sens rapidement lasse de mon travail.

Ce qui m'épuise le plus, c'est l'hypocrisie.

Il règne une fausse ambiance décontractée.

Mais je sens bien que chacun tire la couverture à soi.

La peucherette passe son temps à soupirer, à se plaindre.

Et à chercher du réconfort auprès des autres.

Alors qu'elle même ne soutient personne.

Cela en devient insupportable.

Elle s'est bien rendue compte que je ne suis pas de son côté.

Elle évite donc de m'adresser la parole.

Je pense à reprendre un suivi psychologique.

Pour exprimer tout ce qui m'exaspère dans mon travail.

Pffffffouuu....

Vivement le week end !

En attendant de pouvoir me reposer, je réécoute Léo Ferré avec un infini plaisir.

11 janvier 2016

Tu brodes...

Dit la mielleuse de service à sa stagiaire.

Ho !

Chouette !

C'est donc dans le mensonge qu'elle apprend le métier à la jeunette, réservée, mais pleine de bonne volonté.

Une fois, la mielleuse avait carrément falsifié la date d'un documment pour soit disant ne pas pénaliser un monsieur.

Elle l'a fait devant la stagiaire.

Qui n'a rien dit.

Pfffouuuu...

Je ne supporte pas cette attitude.

Car cela m'agace profondément.

Passons.

Mon ex m'a appelée hier.

Des mois sans signe de sa part.

Et voilà qu'il donne de ses nouvelles.

Il avait perdu sa liste de contacts quand son smartphone a rendu l'âme suite à une enième chute.

Et blabla sur tout, sur rien.

J'ai l'impression qu'il n'est pas très heureux.

Et moi ?

Suis je heureuse ??

Ma foi...

A vrai dire ?

Je ne sais pas.

16 décembre 2015

Pfffouuuuu....

Après-midi archi blindée !

Blablabla...

Expliquer au couple en dette locative que leur demande d'aide financière auprès de la fondation Abbé Pierre n'ira pas de soi.

Certes, il y a une dette de plus de 1 000 euros.

Mais aucune procédure d'expulsion en cours.

Alors, je tente de leur faire comprendre que l'urgence n'est pas si urgente en fait.

Bof !

Tout ce que Monsieur me répond c'est qu'il est en dépression.

Mouais...

Certes, je le comprends.

Mais que fait-il pour trouver une solution à son problème ?

Rester dépressif ??

Je fais dans la précipitation.

Au point où j'en suis...

Drôle d'ambiance au bureau.

Tout le monde est plus ou moins en stress.

Ça ne discute que de Noël.

Comme si le monde s'arrêtait à ça.

J'attends avec impatience les quinze jours de congés qui débuteront demain soir.

Je grignote un bout de fromage avec des biscuits apéro.

Je suis épuisée.

Envie de rien...

11 décembre 2015

Ce soir

Je suis crevée.

De ma journée.

De la semaine de travail.

J'ai juste envie d'aller dormir.

Et ne plus avoir à me réveiller.

Je sens le vide revenir en moi.

J'ai froid... 

9 décembre 2015

Burn out

Au bureau.

La semaine dernière, la blonde platinée s'est carrément faite "jetée" par une dame.

Cette dernière lui aurait dit qu'elle ne faisait rien pour elle, genre qu'elle est totalement incompétente.

La blonde a craqué.

Et s'est réfugiée dans son bureau pour pleurer.

Je n'étais pas au courant de cet évènement.

Je ne suis toujours pas censée savoir.

Dans la mesure où cela reste secret.

En fait, clairement tabou.

Elle est restée absente la semaine.

Et a prolongé son arrêt jusqu'à l'année prochaine.

La nouille de sous chef a dispatché, sans concertation, les rendez-vous qu'il n'a pu annuler.

Aujourd'hui, j'ai reçu, sur ma permanence, deux personnes suivies par la blonde platinée.

C'est la saison des demandes de remise gracieuses ou de délai de paiement de la taxe d'habitation et de la contribution audiovisuelle.

Ça demande un temps fou à chaque fois.

Une autre collègue est elle aussi en arrêt.

Elle était mal hier.

Elle aussi a beaucoup pleuré.

A l'abri des regards.

Et là encore, c'est tabou d'en parler officiellement.

Je ne pense pas qu'elle reprenne la semaine prochaine.

Dernière semaine de travail de l'année. 

C'est le stress au bureau entre la collègue totalement incompétente de l'accueil, les collègues en arrêt, les deux pleurnicheuses et les gens qui s'énervent pour un rien.

Vivement les congés de fin d'année !

Parce que là franchement, j'en ai RAS LE BOL !!

19 novembre 2015

Je suis fatiguée...

De cette semaine de travail.

Plusieurs dossiers en attente.

De la tristesse.

J'ai reçu aujourd'hui cette dame à la maladie rare qui l'épuise moralement.

Elle me dit sa détresse, son mal être.

J'essaie de lui remonter le moral.

Je lui dit de profiter le plus possible de l'instant présent.

A la fin de l'entretien, je ne sais pas ce qui s'est passé en moi.

Mais...

Au moment de sortir du bureau, je me suis sentie tellement touchée par sa situation que j'en ai carrément pleuré.

Et elle a essayé de me consoler.

J'avais encore des rendez-vous à honorer.

Je me suis ressaisie comme j'ai pu.

J'ai continué mon travail.

Mais j'avais en moi cette tristesse.

Cette infinie tristesse qui persiste encore à l'intérieur de mon être... 

16 novembre 2015

Besoin de légèreté

Je suis arrivée en retard au bureau ce matin.

Ma stagiaire était déjà là.

La matinée a été dense.

Pas une minute de répit.

Vers midi, on me dit qu'il y aura une minute de silence.

Pfffouuuuu...

C'est tous les jours que nous devrions faire une minute de silence vu le nombre de morts injustes et horribles partout dans le monde.

Tout le monde s'est réuni à l'accueil pour cette minute.

Et après, s'en est retourné à ses occupations.

La vie continue.

Avoir peur est inutile. 


4 novembre 2015

Je n'ai que vous...

Il a laissé un message ce matin.

Pour dire qu'il viendrait sur ma permanence.

Il attend dans la salle.

Je remarque tout de suite qu'il est mal.

Il me tend un courrier du grand distributeur de prestations sociales.

Il déclare qu'il ne sait pas comment remplir ce formulaire.

Il a obtenu une allocation d'adulte handicapé en mai dernier.

Je ne suis plus sensée le recevoir.

Son statut ayant changé.

"Je n'ai que vous !" dit-il.

La dernière fois que je l'avait vu, il y a une dizaine de jours, il avait bu.

Je l'ai senti.

Et je lui avait demandé ce qu'il en était.

Il l'avait reconnu.

Il s'est remis à boire.

De la bière.

Beaucoup de bières.

Cette après-midi, il était hyper angoissé.

Il n'arrêtait pas de se lever pour essayer de se calmer.

Il était vraiment mal.

Il s'en veut.

Je lui conseille de voir un psy.

Il hésite.

Je l'aide à compléter le formulaire.

Je resterai disponible tant que je le pourrais.

Autre situation

La propriétaire d'une dame, que je suis, me contacte pour une dette locative de 2 000 euros.

Elle m'explique ce qu'il en est.

Me relate des faits de troubles de voisinage.

Qui ont heureusement cessé.

Le voisin direct est parti.

Il n'en pouvait plus de la musique à fond tous les jours.

Il aurait déposé une plainte.

Bon...

Je ne suis pas certaine de l'honnêteté de la jeune femme que je suis.

Elle m'avait avoué avoir un peu "magouillé" avec de fausses fiches de salaires pour la signature du bail.

Et ses parents se sont portés caution.

Parents qui l'auraient dépannée à deux reprises.

J'appelle la jeune femme.

Elle me dit que ce qu'il y a écrit sur le bail à la rubrique caution est faux !

Haaaa !

Hoooo!

C'est embêtant ça !

Surtout pour elle.

Elle s'est énervée.

Je la recadre.

Et lui rappelle qu'elle avait rendez-vous avec moi ce matin pour une demande d'aide financière.

Alors, elle me répond qu'elle avait oublié !

Visiblement, elle peut se passer de cette aide...

Ses difficultés ne doivent pas être si urgentes à résoudre.

Hé bien tant pis !

Elle saura reprendre contact avec moi.

J'en suis plus que certaine.

J'ai envie d'une dernière cigarette...

28 octobre 2015

Supporter la connerie

De la collègue mielleuse devient compliqué.

Nous discutions du médecin du conseil départemental, une femme d'une cinquantaine d'année.

Ma position est celle de défendre les personnes que nous suivons.

Et de faire remonter à sa direction ce qu'il en est.

Sans, bien sûr, donner de nom.

Nous ne sommes pas des délateurs.

Et nous ne sommes pas les seuls à avoir eu écho de ce mépris.

La collègue mielleuse déclare qu'il faut des preuves.

Je lui dit que plusieurs personnes m'ont témoigné de l'attitude odieuse de ce médecin.

Au point de refuser de la rencontrer à nouveau.

Elle estime que cela ne suffit pas.

Que nous n'avons pas assister aux entretiens entre ces personnes et le médecin.

Que fait-elle de la parole de ces personnes que nous suivons, que nous connaissons, avec lesquelles nous avons développer une relation de confiance ?

Rien visiblement !

Je me pose la question de la considération qu'elle a envers les gens qu'elle suit.

Cette méfiance m'interroge fortement.

Ou plutôt cette crainte qu'elle a envers cette pseudo autorité.

Elle avait même émis l'idée que ce serait bien que les allocataires concernés viennent témoigner à la prochaine réunion qui aura lieu la semaine prochaine, avec la directrice, et son équipe, du service décisionnaire dont nous dépendons.

N'importe quoi !

Tout ça pour ne pas se mouiller.

Quelle lâcheté !

Ça me révolte !

Évidemment, encore une fois, elle me fait passer pour la vilaine, la mauvaise aux yeux de la jeune collègue qui partage notre bureau. 

Qu'importe !

La roue tourne.

Et il arrivera un moment où les autres se rendront compte de ce qu'elle est vraiment.

Une hypocrite manipulatrice égocentrique.

Je crois bien que je suis un chouia énervée !

27 octobre 2015

Retrouver un peu de sérénité

Journée de travail calme.

La peucherette est revenue de ses congés.

Et n'a pas arrêté de soupirer.

Pour ne pas changer.

Elle se dit débordée.

Débordée de rien.

Enfin, de peu de choses quand on y réfléchit.

Elle manque d'organisation.

Elle adopte une attitude faussement désinvolte.

Qui ne dupe qu'elle même.

La jeune collègue obsessionnelle nous relate l'entrevue entre un monsieur d'une cinquantaine d'année et le médecin du conseil départemental.

Le monsieur s'est contenu durant tout l'entretien avec ce médecin qui a pris son dossier (heureusement que c'était une photocopie) pour le déchirer prestement et le jeter à la poubelle.

Ce monsieur lui a fait part du mépris de ce médecin.

Voire même d'une attitude raciste envers les autres personnes qui étaient passées avant lui.

Ce n'est pas la première fois que ce médecin agit ainsi.

J'ai une dame qui m'a raconté être sortie en pleurs tellement elle s'est sentie rabaissée, humiliée.

En réunion d'équpe, quand j'ai déclaré qu'il nous fallait agir et porter la parole des personnes qui ont subi cette attitude, peu ont réagi.

A croire que le respect de la dignité n'a aucun intérêt.

Alors même que cela me semble être le fondement de notre quotidien professionnel.

Du coup, je ne m'étonne guère de cette lâcheté.

Mais elle me révolte.

J'ai besoin de décompresser... 

6 octobre 2015

Laisser aller...

Je suis arrivée en retard ce matin.

D'une bonne demie-heure.

Fichu bouchon !

Du coup, je ne suis pas allée à la séance d'analyse des pratiques professionnelles.

Qui commençait, en plein centre ville, à l'heure où je suis arrivée au bureau.

Pas eu envie de prendre les transports en commun - une demie heure encore de trajet - pour arrivée là encore en retard.

5 y sont allées sur 14 participantes prévues

Deux collègues sont en congés.

Moi en retard.

Et les autres qui ont toute une raison d'Etat pour s'y soustraire.

Une était fatiguée.

Une autre n'avait pas envie.

Trois autres débordées.

Et la dernière a trouvé l'excuse du dernier jour pour s'exempter.

Après cela, allez dire aux personnes que nous suivons que l'engagement est important.

La nouille de sous chef a fait la moue quand il l'a su.

Parce que ça a un coût.

Et pas des moindres.

Au détriment de formations individuelles.

Mais évidemment, il se taira.

Du coup, j'avoue que j'ai bullé toute la matinée.

Profitant du fait que j'étais seule.

Je constate que chacune fait ce qu'elle veut.

En croyant être professionnelle.

De plus en plus de salariées arrivent en retard.

Moi-même, je me surprends à un certain laisser aller.

Ou bien est-ce tout bêtement un détachement ?

Ou encore un lâcher prise ?

Ou plutôt de l'indifférence ?

Mouais...

Là, je crois que je raconte n'importe quoi !

30 septembre 2015

Folie

Elle arrive guillerette.

Elle me demande une aide financière pour payer sa facture d'eau de 113 euros.

Bon...

Ensuite, elle dit que sa machine à laver a rendu l'âme et, donc, elle veut une autre aide financière.

Dans sa situation, célibataire sans enfant, il n'existe qu'une possibilité d'aide du conseil départemental.

Aide facultative qui n'est accordée qu'une fois, une unique fois et pas plus, par année civile.

Aide qu'elle a déjà obtenue au début de l'année.

Je l'informe que cette aide sera sûrement refusée.

Et elle me répète que son lave linge est en panne.

Qu'elle a mal au dos et donc qu'elle a besoin d'une machine.

Je  lui répète que sa demande sera vaine.

Elle s'énerve !

Mais d'une force !

Elle dit que je ne veux pas l'aider.

Heu...

Comment aider si je ne peux pas le faire ??

Ce n'est pas moi qui ponds ces fichues réglementations !

Elle s'est mise dans un état !!!

A vouloir s'arracher les cheveux !

Pfffouuuuu... 

Impossible de lui faire comprendre que cela sera d'emblée refusé.

Et là dessus l'imbécile qui nous sert de directeur intervient.

Pour la calmer.

Mouais...

Je dis à cette charmante dame en folie que je vais instruire sa demande.

Histoire de faire retomber la pression.

C'est alors qu'on entend une jeune femme hurler dans le couloir.

Mais vraiment !

Hurler de colère.

Ou de désespoir...

Hurler encore.

Simplement pour se faire entendre.

Re pfffouuuuu...

Et la dame qui me dit alors : Y'en a qui sont vraiment énervés !!

C'est sûr !!

Bon...

Une dernière cigarette.

Et une petite vodka ?

Oui !

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