L'ennui au travail...
C'est fatigant !
Cette semaine va être calme en rendez vous.
Jusqu'à aujourd'hui, j'en avais seulement deux de programmés.
J'en ai rajouté un troisième pour jeudi matin.
Une dame est venu à l'improviste.
Elle vient toujours ainsi.
"Tu es gentille" dit-elle.
Mouais...
J'aime pas trop qu'on me dise ce genre de trucs car ça me gêne toujours, que cela soit sincère ou pas d'ailleurs.
Bon...
Ça tombait bien qu'elle soit venue.
Je voulais la voir.
La très bonne nouvelle c'est qu'elle a obtenu un logement grâce à la loi DALO.
Elle vit avec son fils de huit dans une chambre meublée d'environ 11m2 d'un hôtel pourri.
Tenu par un marchand de sommeil.
Les toilettes et les sanitaires sont collectifs et situés à l'extérieur.
J'avais la crainte que son dossier soit rejeté.
Mais non !
J'avoue que j'avais fais un rapport décrivant son triste parcours et les conditions actuelles de son logement, de la manière la plus neutre possible mais tout de même très en sa faveur au final.
C'est un peu contradictoire non ?
C'est là, toute la question de mon job.
Comment faire passer, à celui qui décide, un message favorable à l'autre sans pour autant larmoyer et être partiale ?
Je décris peu les émotions ou les sentiments des gens exceptés lorsqu'un évènement le nécessite tel qu'une grave maladie ou encore un décès.
J'écris un premier jet.
Je me relis.
Je rature.
Je réécris tout.
Jusqu'à ce que le texte me convienne.
Je peux passer deux heures pour une demi page d'avis motivé.
Mon texte doit être explicite et compris dès la première lecture.
Tout se décide en quelques minutes.
Et sinon?
Soirée devant Star Wars.
Parce que Sarko, non merci !