C'est pias pias et compagnie !
Nous avons été invitées, une dizaine de collègues, à déjeuner chez l'une d'entre nous.
Y. est une femme adorable et généreuse.
Les discussions sont les mêmes qu'au bureau sauf qu'aujourd'hui, la sous chef était là...
Et donc, nos discussions sont restée superficielles au possible.
Et patati... Et patata...
Navrant !
Le seul truc que j'ai retenu, c'est une critique sur les bobos.
S. n'aime pas les bobos.
Hé bien... je crois que je fais partie des bobos !
Je n'ai aucun problème de fric, enfin pour le moment parce que ce n'est pas dit que lorsque je serais une vielle mémé j'en aurais encore du fric !
J'essaie de penser écolo en faisant du tri sélectif: merci à la mairie de mon village, village situé à quelques kilomètres d'une ville provinciale du sud est de la France réputée bourgeoise au possible et pleine d'étudiants.
Mais j'adore cette ville car j'y suis née et j'y ai vécu quasiment toute ma vie.
Je me pense être de gauche et je roule en smart dernier modèle: ce n'est pas incompatible, n'est ce pas?
J'adore les restaurants gastronomiques et le bon vin: plaisir ô combien bourgeois.
Je dépense un fric fou en fringues et babioles inutiles fabriqués en Chine ou dans les pays pauvres alors que je sais que c'est pas bien vu l'exploitation de la misère humaine dans ces pays.
Critiquer les bobos, c'est de la jalousie ou de l'envie tout simplement car au fond S. aimerait bien avoir les moyens de l'être !
Je discutais avec l'une de mes collègues de mon appauvrissement neuronal certain à ne fréquenter qu'un cercle restreint d'individus dont le papotage se limite invariablement au quotidien des enfants et aux cancans du travail.
Elle m'a approuvée tristement...
J'aimerai discuter de philosophie, d'art et de littérature mais c'est un peu vain...
Et ça me rendrait un peu trop "élitiste", non ?
Je crois que je suis trop exigeante.
J'écoute "Longing For Lullabies" (feat. Tityo) de Kleerup.
Kleerup, c'est bobo ?
Et je fume une dernière cigarette...