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Secrètes Pensées
4 juillet 2011

Gravité

D'un acte.

Une collègue vient me voir.

Et me demande d'assister à l'entretien pour faute grave qu'elle va avoir avec le crétin qui nous sert de chef.

Entretien suite à l'envoi d'une fiche pour une personne non suivie par le service.

Remontée du service destinataire de la fiche.

Redescente vers le crétin de chef.

L'entretien n'a duré que quelques minutes.

La collègue, en CDD, est partie ce soir en prenant ses congés de manière anticipée.

Elle sait qu'elle n'aurait pas du agir ainsi.

Elle se rend compte que le métier qu'elle a choisi ne correspond peut être pas à ce qu'elle est vraiment, ni à ses convictions profondes.

Elle aura tout le temps d'y réfléchir lors de ses escapades en solitaire en amérique du sud.

Et sinon ?

Dossiers à traiter toujours empilés.

Un jeune homme qui m'appelle pour que je lui remplisse une fiche d'orientation sur un chantier d'insertion. sûrement pour prouver une volonté - hypocrite - de montrer à la justice un désir "sincère" de trouver un travail.

Celui-là, quel numéro !!

J'en suis à espérer qu'il soit pris et que je n'ai plus à le supporter.

Oui, c'est bien ça, ne plus le supporter avec ses airs suffisants et sa façon de s'exprimer du style: moi j'ai tout vécu et toi l'assistante sociale tu exécutes ce que je veux !!

Le genre de personne qui m'agacent énormément.

Ensuite, un monsieur arrivé très en retard.

Qui a raté trois rendez-vous chez le médecin du conseil général.

Et qui risque fort de subir un contrôle de sa situation voire une suspension de son alloation.

Il n'a guère conscience de l'importance de tous ces ratés.

Un autre, à la retraite, qui confond tout dans les démarches administratives.

Et j'ai béni les personnes qui ne sont pas venues à leur rendez vous.

J'ai donc pu  avancer un peu dans certains dossiers.

Un chouia...

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30 juin 2011

Le burn out me guette...

Je suis fatiguée.

Epuisée !

Entre les gens en demande et la collègue qui fait n'importe quoi avec les rendez vous d'entrée, j'étais à saturation totale dans l'après midi.

Cela a débuté dès le premier rendez vous.

Le jeune couple qui croie aux miracles est arrivé en retard.

D'emblée môsieur me presse de remplir tout de suite une demande d'aide financière. Et il me presse encore pour une demande de logement.

Je lui fait remarquer que la manière la plus simple de faire évoluer positivement sa situation, c'est de se trouver un emploi.

Il se cache derrière son problème de logement pour ne pas bouger.

Je traiterai ses demandes tout autant que celles des autres.

Aucun traitement de faveur pour qui que ce soit.

Et en début d'après midi, la collègue de l'accueil me bip et me fait savoir que j'ai un nouveau en suivi qui a rendez vous à 14 heures et qu'il est en retard.

Je regarde mon planning.

Le nom ne me dit rien du tout...

Elle me rétorque que si, il a bien rendez vous avec moi vu le courrier qu'elle lui a envoyé.

Alors je m'agace et lui dit que je ne comprends pas comment on m'ajoute encore une personne à suivre alors que je suis au delà du nombre limite et qu'en plus je n'ai pas eu de fiche de renseignement à son sujet.

Au delà du nombre limite, je m'en fiche en fait...

Mais le truc de faire n'importe quoi, ça , ça m'exaspère profondément !

Alors là, elle se défausse sur la sous chef blonde et déclare qu'elle lui aurait dit de dispatcher sur tout le monde !!

Je crois bien qu'elle ment.

Pour être certaine de ne pas être prise en défaut, je vérifie sur le tableau d'entrée et?

Rien ! Aucun rendez vous de posé !!

Et le pire c'est que ma collègue se rend compte qu'elle ne retrouve plus cette fichue fiche !!!

Je n'ai pas eu envie d'aller m'expliquer avec elle d'autant plus que j'étais débordée de  dossiers à traiter.

Dossiers qui s'empilent sur mon bureau pour que je n'oublie pas d'y travailler.

Pfffouuuuuu....

Alors, ce soir, je suis KO debout...

Et je sens vraiment que cette collègue est à mettre de côté quand bien même elle m'ait invitée à son anniversaire.

Qui avec le recul était organisé de manière tout aussi brouillonne que son travail.

En analysant la situation, je me rends compte qu'elle ne fait les choses qu'en fonction de son propre plaisir tout en s'imaginant posséder une ouverture d'esprit et de générosité. 

D'ailleurs le fait que la chichi panpan qui se regarde le nombril ai fait faux bond à sa soirée l'a visiblement mise plus en rogne que moi.

Elle lui en veut fortement.

Je me suis même dit que c'était une forme de possessivité un peu étrange de sa part.

Je reste persuadée que le travail c'est le travail et que l'amitié ne peut être dans le travail.

Et je me garde bien de franchir cette limite entre ce que je sens pouvoir dire de ce que je suis et ma vraie vie intime.

Oui, je sais que je suis hyper critique dans ce post mais là, faut que je déverse un bon coup !

29 juin 2011

Pas de répit

Dès le matin, les rendez vous s'enchaînent.

Toujours et encore.

Et cela encore durant trois bonnes semaines.

Sans oublier le bilan statistique à faire, deux fois par an pour le financeur.

Qui a pensé rajouter des données à recueillir.

Ce qui alourdit ce fastidieux travail .

L'après midi a vu le temps passer à toute vitesse.

Je n'en pouvais plus de parler, de motiver, de répondre aux questions.

J'ai reçu deux dames dont les fils sont en prison.

Le couple qui croie aux miracles.

Une jeune femme qui n'a plus où dormir depuis trois semaines et qui passe tout son RSA en nuits d'hôtel et qui risque de perdre sa formation qualifiante.

Un monsieur qui voulait comprendre la lettre de la Banque de France pour sa déclaration de surendettement et qui a de fortes chances de voir ses dettes effacées.

Une dame venue me remercier pour avoir fait un recours pour une dette et une aide financière qui lui ont été accordés.

Une jeune femme pour négocier un échéancier avec un prestataire d'électricité.

Et la fin de la semaine sera toute aussi pleine.

Et pour ce qui est de se compliquer la vie...

N'est ce point le propre de l'être humain de dépasser la satisfaction de ses besoins vitaux ?

6 juin 2011

Que fait l'assistante sociale ??

Ben rien !

Evidemment !!

C'est sûr et certain !

Elle ne fait rien !

Excepté...

Informer, expliquer et conseiller les allocataires qu'elle reçoit.

Ecouter les plaintes et les malheurs divers et variés  des usagers qu'elle a en suivi.

Les remotiver...

Enfin... elle essaie....

Répéter encore et encore les modalités et procédures très variées pondues par plein d'institutions administratives.

Téléphoner pour tenter de comprendre l'inextricable d'une situation de dette.

Négocier avec un huissier hargneux un délai de paiement.

Instruire des demandes d'aides financières (plein pour l'électricité !!, pour des meubles, pour les séjours d'été des enfants, ou pour simplement manger)

Alors quand le jeune couple vient "pleurer" parce qu'il vit dans 9 m², l'assistante sociale se désespère !

Et soupire... 

Hé oui!

Madame n'a pas encore de titre de séjour et donc n'ouvre pas droit à la part de RSA qui serait attribuée pour un couple.

Son mari a cru bon de la faire venir et de l'héberger sans se préoccuper du réglement de la résidence sociale dans laquelle il loue une chambre: " Tout le monde fait ça !!"

Il ne s'est pas non plus préoccupé de subvenir au minimum pour sa femme durant le temps d'attente pour l'obtention d'un titre de séjour.

Et elle est enceinte.

Alors c'est la misère !

Ils devront quitter la chambre rapidement et de préférence en juillet.

Une procédure d'expulsion sera mise en oeuvre dès le mois d'août et que feront ils ?

Ils reviendront "pleurer".

Et l'assistante sociale n'aura que les hébergements d'urgence à leur proposer.

Parce que, dit -il, c'est son problème que d'avoir fait venir sa femme.

Oui..

Ok! D'ac !

Mais en revanche c'est le problème de l'assistante sociale si Môsieur n'a rien prévu, si Môsieur se trouve dans une situation merdique au possible tout ça parce qu'il a voulu sa femme près de lui !!

Mais il s'imagine quoi ???

Alors il reproche à l'assistante sociale de ne pas téléphoner à sa place pour trouver un logement.

Je ne suis pas responsable de sa situation "merdique" !!

Je n'assumerais pas son manque de prévoyance.

J'ai beau lui répéter que je ne suis pas une agence immobilière, que je ne fais pas de miracles, que je ne pourrais pas grand chose tant que  sa femme n'aura pas de titre de séjour, il espère stupidement !

Oui stupidement  !

Et il veut changer d'assistante sociale !

Mais oui !

C'est guinguette !!

Alors ce n'est pas étonnant que l'assistante sociale compense tout ce stress en achats compulsifs histoire de se faire du bien à l'âme après une journée où elle a été considérée comme une vilaine et très méchante assistante sociale.

27 mai 2011

Demain, je viens et je t'éclate !

Wahouuuu !

Hou ! La ! La ! 

Voilà la jolie phrase dite au téléphone par une jeune mère de famille qui s'est vue refuser la gratuité pour les transports en commun.

Ben... ça promet !

Elle dit que je suis une mauvaise assistante sociale.

Elle veut en changer.

Comme si cela lui donnerait plus de droits. 

Ben tiens !

Qu'est ce que j'y peux si le directeur chargé de l'insertion du secteur géographique dans lequel  je travaille lui a refusé la gratuité ??

Rien 

Il est seul à décider.

Il a décidé que les mères au foyer n'aurait plus le bénéfice de cette gratuité.

J'ai beau coché la case adéquate, s'il dit niet c'est niet !

J'ai tenté de lui expliquer le pourquoi du comment.

Elle est restée hyper fermée.

"Il n'y en a que pour les arabes !!"

Super chouette comme réflexion !

"Depuis que je vous connais, rien ne va !"

Ha ??

Rhoooo!

J'en reste coite !!

Il est certain que grâce à la solidarité collective, elle ne vit pas dans une misère noire mais je ne suis pas sûre qu'elle s'en rende compte.

J'essaie de temporiser mais elle se contente de hausser le ton et elle veut venir m'"éclater" !

Ben ...

Quelle vienne...

Qu'elle m"éclate"...

Et elle verra bien ! 

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25 mai 2011

Absolument pas envie...

De travailler !

Ce matin je suis seule dans le bureau.

J'en profite pour traîner.

Et vagabonder sur la toile.

A lire tout un tas de curiosités plus ou moins invraisemblables.

Heureusement que la grande majorité des dossiers n'a pas besoin de moi.

Je ne suis vraiment pas motivée aujourd'hui...

6 mai 2011

Impatience...

Quelques minutes au travail...

J'en ai marre d'attendre qu'un conseiller solidarité prenne mon appel.

Cela fait quatre fois que j'essaie de joindre ce (maudit) service.

Je n'en peux plus d'entendre cette musique d'attente qui passe en boucle !

J'ai envie de sushis et de sashimis accompagné d'un bon vin blanc bien sec pour ce soir.

Encore quarante cinq minutes de travail et ce sera le week end !

J'attends...

2mn 13...

2mn 14...

"Un de nos conseillers va prendre votre appel, merci de patienter quelques instants."

4mn 50 : "Tous nos conseillers sont actuellement en ligne, nous vous prions de bien vouloir nous excuser..."

Aarghhhh !

16 heures 37 minutes: plus envie de travailler.

Et j'ai trois aides financières en attente.

Voilà un instantané de mon job.

En ce moment, mon travail consisterait plus à faire la "morale" qu'autre chose.

En expliquant que l'électricité ça se paie.

Que comme la nourriture, ça se consomme donc ça a un coût, un prix et on doit payer.

J'ai l'impression d'être la vilaine et méchante assistante sociale.

Mais tant pis !

Faut que ça rentre dans les neurones !

Mon souci c'est éviter que certains s'imaginent que l'assistante sociale fera un miracle.

Si c'était le cas , je crois que je serais riche, très riche.

Et ailleurs.

Dans une vie paradisiaque.

Enfin...

Je croies.

2 mai 2011

Hypocrisie mielleuse...

Je déteste.

Oui, je déteste quand ma collègue utilise un ton mielleux pour celle qui revient à mi temps et qui partage notre bureau.

Pourquoi a-t-ellle besoin d'être ainsi ?

Pour montrer qu'elle est compétente ?

Qu'elle est gentille ?

Qu'elle est une personne bien ?

En qui on peut avoir confiance ?

Elle en devient exécrable dans son comportement.

Je me rends compte qu'elle m'agace de plus en plus.

Que j'ai envie de m'éloigner peu à peu d'elle.

Elle ne peut s'empêcher de se mettre en avant en croyant être simple et sincère.

Mais je ressens une forme de fausseté quand elle s'exprime.

 Et cela me gêne profondément.

A tel point, que je n'ai plus envie d'aller déjeuner avec elle et les autres le mardi.

L'absence de discussion profonde me lasse.

Je préfère me retirer dans le silence d'un livre...

19 avril 2011

Je suis fatiguée...

A peine deux jours de reprise...

Et voilà que je me sens vide !

Vide d'énergie...

Comme d'habitude, il me faut penser à plein de trucs en même temps.

Téléphoner à un tel, écrire, donner un rendez vous, repenser à prendre contact avec l'autre...

Tout ça pour que les situations évoluent un peu.

Hier, discussion avec la remplaçante de la sous chef blonde pour le plan de formation.

J'ai cru passer un entretien d'embauche !

La première question concernait le pourquoi du choix de mon métier.

J'ai trouvé ça limite intrusif.

J'en ai discuté avec mes collègues.

Elles ont, elles aussi, trouvé ça un peu bizarre.

Ma collègue" chichi-panpan" a enfin signé pour son nouveau job et va donner sa démission.

Et comme à son habitude, elle veut le meilleur pour elle sans se soucier de droit et encore moins de ses obligations en tant que salariée.

Mademoiselle veut prendre ses 25 jours de congés !

Pfffouuuuu....

Chacune est vraiment dans son petit monde.

Je dois l'être également.

Par la force des choses.

Je sens bien qu'il y a des moments où j'ai envie de solitude.

Que le blabla de mes collègues m'apparait insignifiant ou superficiel au possible.

Je dois sembler vraiment étrange comme personne aux yeux des autres... 

5 avril 2011

Conflit avec l'autorité

Hé bien voilà!

Réunion avec l'imbécile qui nous sert de chef.

Qui ne comprend rien !

Qui ne sait que se répéter faute d'avoir des idées vraiment intéressantes.

Réunion de l'après midi où je me suis emportée face à l'aberration d'une absence totale de réflexion.

Mes collègues sont de vraies mollusques soumises au possible !

La sous chef blonde ne supporte visiblement pas mes éclats.

Tout ce qu'elle a trouvé d'intéressant à dire c'est que, depuis qu'elle est là, elle constate que je suis en conflit avec l'autorité.

Je me suis empêchée de répondre que si cette autorité était réellement compétente en matière de management, on en arriverait pas là.

Je pense, après y avoir longuement réfléchi, que je ne suis qu'un révélateur de ce qui ne va pas.

Heureusement que je suis en congé demain soir parce que je suis à un stade de saturation intense. 

Et je fume...

17 mars 2011

J'ai le droit !

Les bribes d'une conversation téléphoniques me reviennent en mémoire.

Suite au rendez vous avec une jeune mère de famille, je prends contact avec le service solidarité pour l'énergie.

Elle a déjà bénéficié d'une aide financière l'été dernier.

150 euros pour une facture de 750 euros.

Il lui restait donc à devoir 600 euros.

Elle n'a versé que 185 euros à la fin de l'année dernière.

Et depuis, rien !

Alors, évidemment, sa facture est énorme, quasiment 1000 euros.

Elle ne pourra donc pas avoir d'aide.

Car pour en bénéficier à nouveau, il faut avoir soldé sa dette.

En plus, une coupure est en cours de programmation si elle ne paie pas au moins la moitié de la facture.

La trêve hivernale étant terminée depuis le début du mois.

Je l'appelle pour l'en informer.

Elle ne veut pas comprendre.

"J'ai le droit d'avoir une aide!" clame-t-elle !

Bien sûr, elle a le droit de demander une aide, autant d'aides qu'elle le  souhaite d'ailleurs.

Sauf que...

Rien ne lui sera accordé.

Absolument rien du tout !

Ce n'est pas parce qu'on est pauvre qu'on est irresponsable !   

15 mars 2011

Inconsistance neuronale...

De mes collègues de travail.

Je sais que je suis une râleuse de première.

Mais lorsque je vois l'absence de réflexion et d'analyse de mes collègues, ça m'exaspère !

Je sais bien que je ne devrais pas me prendre la tête.

Mais c'est plus fort que moi...

De vraies mollusques !

Bon..

A  part cela, rien de passionnant.

J'ai reçu un texto d'un jeune amant que je n'ai plus vu depuis des mois.

Je le reverrais peut être...

Je me demande si mes hormones ne me rendent pas taciturne quelques fois.

Fichues hormones !!!!

14 mars 2011

Pas une minute de répit...

Aujourd'hui.

Entre les larmes de honte de ce monsieur alcoolique et l'énervement du jeune homme instable.

Rendez vous sur rendez vous.

Téléphoner, écrire... etc, etc.

Commander un menu sandwich dessert et boisson à 7,40 euros.

Déjeuner au bureau avec deux collègues.

Peu de choses à se dire.

Fumer une clope avant de reprendre le travail.

La journée a déroulé ses minutes sans peine.

Retour, en musique, pensive sur la route.

Rien d'intéressant dans la boîte aux lettre.

Diner d'une omelette.

Je n'ai plus rien à boire.

Et essayer d'aller dormir assez tôt.

Pour avoir un semblant d'énergie demain matin...

Pour recommencer.

25 février 2011

C'est quoi cette pub sur le blog ??

Y'en a marre de cette pub !!

Qui s'insinue partout !!

Ma semaine de travail a été plus que fournie.

Et en particulier avec ce jeune homme qui revient.

Il était précédemment suivi par ma collègue de bureau.

D'emblée, il se pose en peuchère.

Mouais...

Je l'écoute aussi attentivement que je le peux.

Pour mieux en cerner les tenants et aboutissements.

Ce que j'en retiens au premier abord, sans avoir lu son très épais dossier, c'est qu'il essaie de masquer quelque chose derrière un discours qui se veut réfléchi.

Je me suis dit à un moment que cela allait être costaud de travailler avec lui.

Et j'avais raison.

Il se pose en victime.

Toute sa vie est difficile dit-il.

Vécu familal complexe.

Père qu'il dit décédé.

Mère dont il ne sait plus rien depuis un moment.

Enfant à l'autre bout de la France.

Il n'a pas de fric pour ci, pour ça...

Sauf qu'il oublie que l'Etat l'aide à vivre.

Il commence des choses et ne les finit jamais faute de s'engager suffisament.

Il est dans une forme d'instabilité alors qu'il prétend le contraire.

Il manipule avec ses beaux mots.

Enfin...

Il essaie.

Car avec moi ça ne fonctionne pas trop.

Il déteste l'idée d'être pris en flagrant délit de n'importe quoi.

Il ose dire que je lui fais la morale.

Qu'espère-t-il ?

Mon job c'est de lui ouvrir les yeux pour que sa vie évolue.

Mais s'il ne veut pas de ça, qu'il reste dans son instabilité.

C'est de toute façon son mode de fonctionnement.

Qui oscille entre désir de se montrer conciliant envers ses devoirs et envie plus que furieuse de gruger le système.

Ce qu'il sait apparemment très bien faire.

J'ai pris contact avec le centre de formation avec lequel il est censé suivre des cours.

Le responsable de la formation a confirmé mon ressenti.

Une vraie cata !

Aucune assiduité.

Aucune ponctualité.

Et en prime, embrouille avec le patron qui l'avait accepté en stage.

J'avoue que je ne suis pas super motivée pour le soutenir et le sortir de son marasme financier.

Mais je me dois de ne pas juger.

Je constate, c'est tout.

Mais...

Y'a vraiment des claques qui se perdent !

C'est vraiment bon de pouvoir déverser ici tout ce fatras de bêtise humaine...

28 janvier 2011

Je ne sais plus...

Ce que je voulais écrire.

En rentrant du travail, j'avais l'esprit plein de trucs à penser.

Je me remémore les situations rencontrées, éprouvées.

Je pense à ce qu'a dit un tel ou une autre.

Aux potins du moment.

Qui va remplacer ma sous chef blonde qui part très bientôt en congé maternité ??

Hé bien ?

Une autre sous chef blonde !!

Celle que l'on soupçonne de s'être quelque peu allongée pour monter en grade.

Celle qui est sans cesse dans une forme de séduction et en particulier avec les hommes.

Et le pire c'est qu'elle veut une adjointe !!

Alors ?

Il y a une autre blonde et une pseudo rousse ? ou je ne sais quelle couleur de teinture... qui ont postulé en interne.

Un poste de référent technique pour une durée de quatre mois.

Un poste que je qualifierais de bancale au possible, un poste "bâtard".

J'aurais aimé un regard neuf.

Mais non !

Pfffouuuu...

Nous avons bien ri avec ma collègue Chris lorsque qu'une connaissance de l'imbécile qui nous sert de chef, qui ne l'apprécie guère, nous a raconté que dans sa prime jeunesse, il volait des mobylettes !

Pathétique !

Encore plus pathétique cette dame d'une soixantaine d'année, très malade, qui ne veut pas quitter son logement considéré comme insalubre et inhabitable par la mairie.

Elle doit quitter son appartement le premier février.

Elle a reçu des propositions de logement par le conseil général.

Elle n'en veut pas !

Elle ne veut pas vivre dans une cité.

Elle a peur des ascenseurs.

C'est trop loin !

C'est pas ci, c'est pas ça !

Alors je me suis échinée à la convaincre que, dans sa situation, elle n'avait guère le choix.

Elle devait venir me voir cette après midi avec la liste de propositions.

Elle n'est pas venue. 

Elle refuse l'idée d'un hébergement d'urgence et préférerait être à la rue !

Mais bien sûr !!!

Rhaaaaaa !

Y'a un moment où j'aurais une terrible envie de la secouer pour qu'elle réalise dans quelle galère elle va se retrouver.

Mais comme elle ne vient pas me voir, je ne peux pas le faire !

Alors, je me dis ...

Tant pis !

Elle assumera son choix.

Et sinon ?

Une de mes collègue me gonfle !

Oui !

Elle ne se rend pas compte combien elle peut être comme ça, gonflante !

A vouloir sans cesse donner une image d'elle professionnelle et réfléchie avec un discours se référent à une pseudo philosophie, elle en devient très vite ennuyeuse.

Et je ne suis pas la seule à l'avoir remarqué.

Parce que, oui, je peux être d'une critique sévère mais ce n'est pas parce que je suis myope que je suis aveugle !

Je vais arrêter de râler...

J'ai commencé la lecture du deuxième roman de Claire CASTILLON "Je prends racine" 

castillonPrésentation de l'éditeur: "Jeune vieille fille de trente ans, Cécile Valette raconte son quotidien monotone avec lucidité, à la lumière de ses souvenirs d'enfance. Ses parents étouffant d'amour et de fierté, son patron absent, ses animaux de compagnie, brutus le chat et Caliméro l'oiseau, ses visites chez le vétérinaires, ses cours de gym, sa filleule qui grandit, et des petits riens, des manies, des habitudes. Mais il suffit d'un rien pour que tout s'emballe: une soirée organisée par la socité qui l'emploie, un amour contrarié, un dérapage de son patron pour précipiter le cours d'une existence qui piétine." 

Vraiment bien ! 

J'emprunterais ses autres romans en souhaitant y retrouver le même plaisir de dévorer les pages.

Une dernière cigarette... 

12 janvier 2011

Des larmes versées...

Je suis toujours touchée lorsqu'un allocataire pleure.

Ce n'est pas évident de garder en soi son émotion.

Mais c'est nécessaire sinon je pleurerais souvent.

J'ai reçu aujourd'hui pour la première fois un monsieur d'une cinquantaine d'année.

Il est maçon de métier et a toujours travaillé depuis l'âge de 15 ans.

Il se trouve dans une situation financière difficile.

Il a fini par dire qu'il avait des problèmes pour payer son loyer, ses factures d'électricité et de gaz...

Il a honte de demander de l'aide.

Lui qui a toujours travaillé et s'est assumé jusqu'à présent.

Malgré son état de santé défaillant, il veut travailler.

Mais le métier de maçon demande de la force, de l'énergie qu'il n'a plus en raison de ses problèmes de santé.

Il m'avoue qu'il n'a pas vu de médecin depuis des mois.

Il déclare qu'il ne veut pas profiter.

Il a honte.

Honte de se sentir quelque peu "déchu".

Ma mission est de faire en sorte de rééquilibrer sa situation financière, de le soutenir en l'écoutant avec bienveillance.

Et je sors de l'entretien pensive.

Et je me dis que mes petits problèmes personnels du moment ne sont rien face à sa détresse.

Et cette après midi, j'ai reçu une dame dont le frère, plus jeune qu'elle, est décédé d'un infarctus.

Je me dis que la vie c'est aussi la mort.

Je me dis que je devrais profiter un peu plus de la vie....  

10 janvier 2011

C'est lundi...

Je suis arrivée en retard ce matin.

15 minutes.

Bof !

Je m'en fiche !!

Pas vue ! Pas prise !!

Sur mon bureau, j'ai vu un nouveau dossier.

Un dossier de la pleurnicheuse de service.

Je lis les pages où son écriture inscrit, en lettres torturées, le suivi de la dame en question.

Oui, c'est une dame.

Qui semble avoir un caractère de cochon.

Bé... Moi aussi, je peux avoir un caractère de cochon !

Je lis donc que Madame aurait été prise d'un coup de sang parce qu'elle attendait de recevoir une attestation pour la gratuité des transports et qu'elle avait passé de mauvaises fêtes de fin d'années faute de pouvoir utiliser les bus et le métro dans la ville gratuitement.

Ben tiens !

Celle là , elle a besoin d'être "recadrée" !

Et, bizarrement, c'est à moi qu'on pense.

Le "on" étant ma sous chef blonde !!!

Sous prétexte que le nombre de dossiers que j'ai en suivi est le plus bas.

C'est super pratique ça !

Et ben...

J'ai attendu de voir si ma sous chef blonde allait m'en faire part.

Rien !! Nada !! Quedale !!!

J'attendais également un signe un tant soit peu insignifiant de la pleurnicheuse de service quand elle est venu dans notre bureau.

Rien !!

Quel courage !!

Quelle intégrité professionnelle !!

Quelle lâcheté surtout !!

Pathétique !!

Bon...

C'est vrai que j'ai la réputation d'être froide si ce n'est glaciale mais je suis loin d'être insensible.

Ce qui n'est pas très compliqué à entrevoir.

Du coup, je passe pour la "méchante" de service.

Hé bien...

Je préfère encore ça que de passer pour la gourde de service !

Parce que j'aime bien l'idée de surprise.

Surprendre sur qui je suis est étonnant.

J'aime bien l'idée de surprendre là où on ne m'attend pas.

L'idée de découvrir une facette inconnue est plutôt stimulante.

Que cela soit chez l'autre ou chez moi pour l'autre.

Je trouve cela fascinant.

Et hop !

Une dernière cigarette pour finir la journée !

Et je m'en vais me planter devant Cold Case.

5 janvier 2011

J'ai froid...

Et je suis crevée de ma journée.

Les rendez vous se sont enchaînés.

Surtout cette après midi sur ma permanence.

Huit personnes sont venues.

Et hop !

Deux dossiers de surendettements à compléter minutieusement !

Et deux aides financières pour les factures d'électricité !

Une aide pour du mobilier.

Et compléter des demandes de logements.

Téléphoner à l'un, à l'autre...

Je n'ai pas vu le temps passer.

Déjeuner au snack du coin.

Vite !

Trop vite !

Je crois que je vais me coucher tôt.

Vivement demain soir que je sois enfin en week end !

Et d'avoir le plaisir de traîner au lit vendredi.

2 septembre 2010

Pétage de plomb

Je crois bien que je suis épuisée de mon travail.

A peine quatre jours et, déjà, dès mardi, j'en avais ras le bol !

De l'ambiance démotivée, des gens en demande, des gens malheureux....

Alors, lorsque cette jeune femme a commencé à me reprocher de n'avoir rien fait pour elle, c'en était trop !

J'ai pété une durite et je me suis mise en colère.

D'une force telle que je lui ai quasiment hurlé dessus.

J'en ai pleuré des nerfs.

Je me mets rarement en colère de cette manière mais là c'était le top !

Et sa mère qui se met à rameuter les gens de l'accueil et à dire des grossièretés sur mon dos !

Ni une , ni deux, ma sous chef blonde la prend à part.

De mon côté, je décide de ne plus suivre cette jeune femme et le lui dit.

Elle s'est excusée, moi de même mais je reste sur ma position.

Marre de subir l'ineptie et la connerie des gens qui s'imaginent que l'assistante sociale est pleine de pouvoirs.

J'ai envie de tout changer dans ma vie mais je ne sais pas par quel bout commencer...

Et zut de zut !

Et je fume....

17 juin 2010

Quel plaisir de ne pas travailler !

J'entame aujourd'hui une bonne dizaine de jours sans travail.

J'ai toujours mal au dos au réveil.

Du coup, je me lève tôt.

Un café, une cigarette....

Et ma journée débute lentement.

Hier a été un jour calme.

Réunion avec le débile qui nous sert de chef le matin.

Réorganisation de l'accueil sous prétexte de préserver l'emploi.

Mouais...

Prétexte un peu fallacieux.

S'il veut faire des économies, il n'a qu'à supprimer sa voiture de fonction à 500 euros par mois et la voiture de service.

Cela fera des économies d'assurance et de carburant.

L'après midi de permanence a vu arrivé un monsieur alcoolisé, un brin agressif qui demandait une aide financière.

Lui: - Je suis en panne...

Moi: - Heu oui?

Lui: - Je n'ai plus d'argent, je suis endetté...

Moi: - Vous n'avez aucune rupture de ressources donc pas de possibilité d'aide financière d'urgence.

Lui: - Ecoutez moi...

Moi: - Je vous écoute...

Lui: - Je dois me faire hospitalisé, je n'ai pas de quoi me raser, ni cigarettes...

Moi: - Je suis désolée mais il n'existe pas d'aide financière pour l'achat de cigarettes.

Lui: - Mais je ne peux pas tenir sans cigarettes et je n'ai plus rien à manger !

Moi: - Vous allez être hospitalisé donc vous aurez des repas...

Lui: - Entre nous..., entre nous, vous pouvez me prêter de l'argent, je vous donne ma carte et mon code...

Moi: - Hors de question !!!

Lui: - Je ne vous veux plus comme assistante sociale !"

Moi: - Cela ne me pose aucun problème d'arrêter de vous suivre. J'en ferais part à ma chef.

Et je mets fin à l'entretien.

Et il reste planté à l'accueil, espérant je ne sais quoi.

Et il fait son méchant: "Je ne vous veux plus comme assistante sociale !!!"

 Et bien sûr, il a repéré que mon débile de chef se trouvait là.

Qui surveillait les travaux de réaménagement de l'accueil.

Et il fait sa comédie hystérique pendant que je retourne à mon bureau.

Le débile qui nous sert de chef le prend à part et l'emmène à son bureau pour lui parler.

Le débile de chef demande à une de mes collègues de lui rendre service et d'aller acheter un paquet de tabac à rouler.

Ma collègue n'a pas osé dire non.

Et se l'est reprochée après.

Je n'ai rien à lui reprocher.

Le problème ne vient pas d'elle mais de mon débile de chef qui confond clientèlisme et intégrité professionnelle.

D'ailleurs, il n'a aucune intégrité professionnelle !

M'enfin...

Bon...

Je vais aller me réveiller sous le jet de la douche !

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