Gravité
D'un acte.
Une collègue vient me voir.
Et me demande d'assister à l'entretien pour faute grave qu'elle va avoir avec le crétin qui nous sert de chef.
Entretien suite à l'envoi d'une fiche pour une personne non suivie par le service.
Remontée du service destinataire de la fiche.
Redescente vers le crétin de chef.
L'entretien n'a duré que quelques minutes.
La collègue, en CDD, est partie ce soir en prenant ses congés de manière anticipée.
Elle sait qu'elle n'aurait pas du agir ainsi.
Elle se rend compte que le métier qu'elle a choisi ne correspond peut être pas à ce qu'elle est vraiment, ni à ses convictions profondes.
Elle aura tout le temps d'y réfléchir lors de ses escapades en solitaire en amérique du sud.
Et sinon ?
Dossiers à traiter toujours empilés.
Un jeune homme qui m'appelle pour que je lui remplisse une fiche d'orientation sur un chantier d'insertion. sûrement pour prouver une volonté - hypocrite - de montrer à la justice un désir "sincère" de trouver un travail.
Celui-là, quel numéro !!
J'en suis à espérer qu'il soit pris et que je n'ai plus à le supporter.
Oui, c'est bien ça, ne plus le supporter avec ses airs suffisants et sa façon de s'exprimer du style: moi j'ai tout vécu et toi l'assistante sociale tu exécutes ce que je veux !!
Le genre de personne qui m'agacent énormément.
Ensuite, un monsieur arrivé très en retard.
Qui a raté trois rendez-vous chez le médecin du conseil général.
Et qui risque fort de subir un contrôle de sa situation voire une suspension de son alloation.
Il n'a guère conscience de l'importance de tous ces ratés.
Un autre, à la retraite, qui confond tout dans les démarches administratives.
Et j'ai béni les personnes qui ne sont pas venues à leur rendez vous.
J'ai donc pu avancer un peu dans certains dossiers.
Un chouia...