Futilités inutiles

Et voilà !

J'ai encore bêtement craqué.

De ma balade en ville, je rapporte des fringues, et, une paire de bottines, même pas en cuir, même pas soldées.

Il restait encore quelques promos de fin de soldes.

Et pourtant, je n'ai besoin de rien.

Ma garde robe est pleine à craquer.

Il faut vraiment que j'arrête.

Tout ce fric pourrait me servir à autre chose.

A préparer ma retraite ???

Faudrait...

Pfffouuuu...

Comments

[jerome]

sans doute, mais "déposer" ainsi le fardeau, sortir la douleur de soi n'est pas une mauvaise chose non plus. D'autant qu'il reste la garde-robe...
ce que je voulais dire, en fait, c'est que la culpabilisation (je ferais mieux de...) fait parfois plus de mal que ce dont l'acte est peut-être le symptome. Non seulement, pour x raisons, je suis amené à compenser par des achats que tu dis compulsifs, un mal-être aussi profond que diffus, et difficilement résorbable, mais cela même qui devrait me soulager, jouer le rôle de soupape, devient coupable. Aujourd'hui, on culpabilise les fumeurs, les gaspilleurs, les mangeurs, les pas souriants au boulot, les inactifs, les indécis, etc., alors même que si ces manifestations ne sont pas en soi signe que tout va bien, ce ne sont que les réponses apportées au mal-être, pas le mal-être lui-même. Mais, comme tu dis, "pour ce que j'en dis, hein..."

[Phil]

Si je peux me permettre d'intervenir, cher Jérôme, il y a une différence entre "faire attention à ses tenues" et "avoir une garde-robe pleine à craquer". Et ce n'est peut-être pas de la douceur que l'on met entre soi et le monde lors d'achats compulsifs mais peut-être bien que l'on dépose ainsi le symptôme de sa douleur. Mais pour ce que j'en dis, hein...

[Jade]

Ben non, je ne crois pas que j'aurais travaillé suffisamment longtemps pour avoir une retraite décente. Du coup, il serait temps que je pense à mon futur de petite mamie...

[jerome]

tu crois qu'on en aura une de retraite ?
s'envelopper de fringues, de bottines etc, ça n'est qu'une façon de mettre un peu de sécurité, un peu de douceur entre le monde et soi, et ça ça n'est ni futile ni inutile, surtout si la sécurité, la douceur n'ont pas pour but de se couper du monde, de se barricader, mais de se donner les moyens d'y être mieux, avec de meilleurs atouts. Si les fringues sont jolies, quoi...
c'est une façon d'aimer les gens, la vie, de s'aimer soi-même, que de faire attention à ses tenues.
Par ton métier, tu es bien placée pour savoir que, toute considération financière mise à part, c'est par le négligé des vêtements qu'on commence à dévaler la pente de l'estime de soi.
bref : réjouis-toi (de te vouloir belle) !