Cela faisait quelques jours que je discutais virtuellement avec A, 36 ans.

Il a voulu me rencontrer.

Donc nous nous sommes vus.

Je savais plus ou moins que je n'accrocherais pas car il n'est pas très grand, un mètre soixante dix.

Et j'aime les hommes grands.

Mais malgré tout, je reste ouverte à la découverte d'un individu, d'une personnalité.

Il est arrivé comme s'il allait à la plage en tongs et bermuda.

Nous avons discuté autour d'un verre à la terrasse ombragée d'un café.

Ce que j'en retiens c'est qu'il a une vision bien plus négative et obtuse qu'il ne croie de ce que peut être la vie.

Comparée à sa vie, la mienne serait "petite".

Simplement parce que ma vie est différente de la sienne.

J'aime l'art.

J'aime les livres.

J'aime ne rien faire.

J'aime la télévision, enfin pas tout.

Je suis de nature contemplative.

Je ne sors pas tous les soirs sous prétexte que c'est l'été.

Je ne vais pas à la plage sous prétexte que c'est la saison pour en profiter.

Moi, j'aime les plages sauvages et désertes qui délivrent toute la saveur de leur nature brute.

Il trouve que je suis trop gentille avec mon compagnon.

Il pense que je devrais lui donner un ultimatum.

Il me conseille de le quitter.

Au bout d'une heure, j'avais envie de mettre fin à notre rencontre.

Cette rencontre ne donnera aucune suite.

Nos conceptions de la vie sont trop différentes.

D'une journée avec peu de mots prononcés de ma part...

Pas envie de lui parler..

Pas envie de quoi que ce soit...

Rien...

Du vide total !

Et il attend...

Que je décide de tout !

Que j'agisse pour deux,

Plus envie d'effort quelconque.

Et la chaleur qui persiste et immobilie tous mes sens...

D'être ailleurs... Oublier la pesanteur du quotidien... Oublier la chaleur... Tout oublier... Pour mieux se retrouver.. Soi Etre soi, c'est compliqué parfois... Il y a des moments où j'ai un désir fou d'éclater mais je n'y arrive pas... Je me retiens, je me contiens... Ne rien laisser dépasser de ce que je suis réellement... C'est ça vivre avec les autres, vivre dans le système... Comment faire autrement ??

Cela a commencé lundi. Pas envie de travailler. Pas envie de suivre la journée de formation. Pas envie de voir les collègues de bureau. Aujourd'hui, c'était pire ! Envie de rien, d'absolument rien ! Juste envie d'être ailleurs... Et le blabla incessant qui se transforme en mélasse bruyante m'a donné le désir soudain de tout faire valser... Mais... Je suis restée de marbre. Laissant mes pensées s'échapper de la salle surchauffée. Même pas envie de revoir ce si charmant jeune homme qui n'attend que moi... Et je fume...

Ho ! La !La!

Y'en a assez d'entendre que la grippe "mexicaine" ou "porcine" ou nommée n'importe comment s'étend peu à peu partout dans le monde.

Quid des milliers de morts conséquence de la pauvreté, de la misère ??

Pffffffouuuuu!

J'ai toujours mal aux dents....

Moins mais c'est chiant !

Et l'autre qui me fait la leçon: tu aurais du prendre rendez vous plus tôt !

Il m'agace !!!

Je regarde "Cut up" sur Arte avec pour thème de société du jour: variation sur l'argent.

Très intéressant !

La belle famille est d'origine italienne.

Je ne suis pas d'origine italienne, ni même européenne.

Les parents c'est sacré pour les italiens.

Pas pour moi.

Je vois peu ma famille.

Mon père est mort depuis un moment, ma mère vit avec un sale type, mes soeurs sont loin, mon frère est occupé par sa propre famille et belle famille...

Nous ne sommes pas très proches les uns des autres...

Ma mère aimerait que je sois plus proche d'elle mais je ne peux pas...

Je ne le peux pas à cause de son sale type !

ET puis, je ne veux pas être sa béquille...

Il fut un temps où je m'inquiètais tellement pour elle que cela nuisait à ma propre vie, à mon devenir.

Je ne veux plus de ce passé.

C'est sans doute pour cette raison que je ne supporte pas la dépendance des autres envers moi, que j'ai tant soif de liberté.

Nous avons discuté, durant le trajet nous menant chez les beaux parents, de l'importance d'avoir du temps pour soi.

Je crois qu'il a compris mon besoin.

Et en même temps, il me réclame sans cesse des marques d'affection qui m'étouffent...

J'en viens à me dire que je serais mieux au bureau qu'à la maison avec lui !

Je crois que j'ai de moins en moins de sentiments pour lui.

Il parait que c'est normal après trois ans de relation...

Et plus j'y pense et plus je me dis que je ne suis pas dans l'envie de m'engager avec lui.

La principale raison de ce non engament c'est que je n'ai pas du tout envie d'un enfant avec lui.

C'est un signe, non ??

Un mauvais signe...

Je n'ai plus envie de supporter ses cigarillos qui puent.

Ni ses amis,

Ni ses manies,

Ni son irresponsabilité,

Et encore moins sa propension à me rendre responsable de ses incapacités sous prétexte qu'un homme c'est différent d'une femme.

Je veux être libre !

Oui, je vis un calvaire...

Impossible d'avoir un moment de solitude totale.

Je me sens prisonnière et j'étouffe.

Heureusement que nous rentrons chez nous demain.

Mais je n'aurais pas de liberté pour autant car il est en vacances en même temps que moi...

La prochaine fois, il ira voir ses amis seul.

Je ne peux pas me passer de ma chère solitude.

Nous passons quelques jours chez des amis près de la frontière suisse.

J'en ai ma claque !

Rien à leur raconter...

Enfants capricieux...

Mère qui leur crie régulièrement dessus...

Soirées de discussions sans intérêt...

Obligée de suivre un rythme de vie totalement instable...

Pffffffouuuuuu ...

J'ai une seule envie : partir !

Et je dois faire bonne figure pour ne pas vexer...

Je ne suis pas faite pour jouer l"hypocrite très longtemps...

ça ne me ressemble pas ...