Le voilà enfin parti en week end dans le var.

Et moi, enfin seule.

J'ai eu une semaine de travail chargée.

Des situations de détresse à gogo.

J'ai ressenti de l'agacement face à certains.

En particulier face à un monsieur qui s'imagine que je vais lui trouver une solution miracle.

Hé bien non !

Qu'il commence par se bouger un peu pour que sa situation merdique évolue au lieu d'attendre des autres.

J'ai vu le psy pour la troisième fois hier.

Un peu plus bavard.

Je le revoies dans quinze jours.

Je me pose des questions sur la poursuite du suivi.

Je me demande si je ne commence pas un peu à m'"accrocher" à lui.

Pfffouuuuu....

Il est vraiment charmant.

Pas super beau non...

Mais il a un certain charme.

Ce qui peut être préjudiciable au suivi.

Est ce qu'inconsciemment, la "relation" ne va-t-elle pas évoluer vers une forme de séduction ?

De ma part ? 

De sa place ??

J'ai vu son regard pétiller lorsqu'il m'a dit bonjour.

Un regard presque complice.

En tout cas, je déverse et cela semble me faire du bien.

Ce qui est l'essentiel.

Hier soir, sortie resto avec ma mère.

Comme à son habitude, il faut qu'elle se place en reine mère.

Arrivés au resto, plein, elle voulait absolument une table précise une table réservée.

Et vas-y qu'elle se pose en "gentille dame" à laquelle il faut accéder à son désir.

Qu'est ce qu'elle peut m'agacer lorsqu'elle agit ainsi !

J'en parlerai sans doute au psy un jour.

Ambiance bruyante et populaire.

J'apprécie ce moment de solitude avec un plaisir intense !

De travailler. 

Envie de retourner dormir.

Et j'attends dans la voiture l'ouverture des bureaux. 

Et je pense: pourvu que mes rendez vous restent vides !

Absence totale de motivation aujourd'hui...

Je reviens de ma deuxième séance avec le psy.

Toujours aussi peu bavard mais charmant au demeurant.

Et toujours des Reebook aux pieds.

Je n'aime pas le silence.

Et je ne savais pas quoi exprimer.

J'ai dit un peu n'importe quoi.

Enfin...

Pas vraiment n'importe quoi.

J'ai parlé de ma famille.

Un peu de moi.

Une demie heure s'en est allée ainsi.

Je le revoie dans quinze jours.

Hier soir, dans mon lit, je me demandais ce que j'allais bien pouvoir lui dire.

Je le lui ai d'ailleurs dit.

Il n'a pas fait de commentaires aujourd'hui.

Du coup, c'en est presque frustrant.

Parce que je ne sais pas comment il me perçoit.

Sans doute est-il encore trop tôt pour cela.

Moi-même, quelques fois, je ne sais pas qui je suis.

C'est dire...

Au bureau, le nouveau, qui a été installé avec nous, est sympa.

Un brin trop scrupuleux.

Et se plaint du manque d'organisation.

Il espère être embauché par le conseil général.

Fonctionnaire, il est en disponibilité.

Il a quitté son précédent poste suite à une mutation de conjoint.

La routine a vite repris le dessus.

J'ai donc rencontré le psychologue.

Un grand brun aux cheveux coupés court.

Pas bavard.

Il "entend" que j'ai un idéal de justice.

Et que c'est sûrement grâce à ça que je résiste assez bien.

Il dit que j'aurais besoin de plusieurs séances à dates assez rapprochées au début.

Le voir une fois par mois me suffira.

Je dois le revoir ce vendredi.

Je ne sais pas du tout ce que jaurais envie de lui confier.

Et sinon ?

Je suis en congés cette semaine.

Enfin un peu de solitude !