La semaine au bureau a été lente.
Et un brin chiante.
Assez peu de rendez-vous.
Deux peuchères qui ne veulent pas s'assumer.
Et, qui , bien sûr, attendent tout de l'assistante sociale.
Mais n'importe quoi !
Je n'ai cessé de leur dire que je ne ferais pas les choses à leur place.
Non mais !
"Mais à quoi elle sert l'assistante sociale ?"
"Elle est là pour nous aider !"
Aider oui !
Faire à la place de l'autre NON !!
NON ! NON ! NON !
Non au monsieur, toujours vautré sur son siège de la salle d'attente.
Il me suit d'un pas lourd.
D'emblée, il me dit qu'il me voit parce qu'il n'a pas su compléter le recours DALO (Droit au Logement Opposable).
Haaaarghhhh !
C'est plutôt simple à compléter.
Il suffit de lire.
Et il sait lire !
Qu'est ce qu'il m'agace !
En plus de ça, il veut une aide financière.
Je lui demande pourquoi.
Il me répond qu'il y a droit.
Ha booon ?
Il n'a aucune rupture de ressources.
Son loyer est peu élevé.
Aucune dépense imprévue particulière.
Je lui ai carrément dit que je donnerais sans doute un avis défavorable.
Et que l'aide serait rejetée.
Mais il insiste le bougre !
Et après lui, c'est un autre qui vient faire son peuchère !
On lui a refusé l'allocation adulte handicapé.
Il dit que son médecin lui a conseillé de prendre contact avec la MDPH pour rencontrer un médecin expert et cela avant dimanche !!
Mais bien sûr !!
Il a 2 mois pour faire un recours.
Mais non !
Il fait son caprice.
Il doit se faire hospitalisé lundi prochain.
Je lui conseille donc d'attendre la sortie de son hospitalisation et de refaire le point sur son état de santé.
Il sera toujours temps de faire son fichu recours.
A sa place !
Il pleurniche quasiment quand il me sort un courrier du grand distributeur de prestations sociales.
Qui lui demande de se rapprocher de son bailleur pour négocier un délai de paiement relatif à une dette locative de moins de 300 euros.
Mais il m'énerve !!
Cela fait des mois qu'il "pleure".
Et qu'il s'englue.
Ras le bol !
Et ma collègue mielleuse qui se veut psychologue en déclarant qu'une demande cache toujours une problématique que nous devons être à même de résoudre pour le bien être de l'usager.
Hou ! La ! La!
Il faut vraiment qu'elle arrête de se prendre pour le Bon Dieu !
Pfffouuuuu....
Non ! Non !
On ne dirait pas comme ça...
Mais je suis super zen...
Vaut mieux en rire qu'en pleurer de tout cet agacement.