Lundi laborieux
J'avoue que je me suis lamentablement trainée toute cette journée.
Temps pourri.
La première personne reçue, une dame d'une cinquantaine d'années que je voyais pour la première fois, a pompé toute mon énergie.
Elle veut d'urgence une aide financière pour pouvoir payer une franchise de son assurance habitation suite à une effraction de la serrure de sa porte blindée.
Depuis, elle dort chez sa fille car elle dit qu'elle a peur.
Elle insistait lourdement sur le caractère urgent.
Je l'ai recadrée en lui répondant que ce n'est pas moi qui décide d'un accord pour une aide financière.
Et qu'en plus, hélas pour elle, je doutais fort qu'on le lui accorde.
Car malgré sa détresse, sa situation relevait assez peu d'une situation d'"urgence" c'est à dire d'une absence totale de ressource financière ou d'une dépense totalement imprévue mais nécessaire.
Certes, ce qui lui arrive est "exceptionel" mais avec les prestations, elle peut organiser son budget et régler les 80€ de franchise.
Et de toute façon, elle n'aura pas de réponse avant trois semaines a minima.
Par la suite, deux personnes sont venues sans rendez-vous.
Elles insistaient plus que de mesure pour me voir tout de suite.
Mais bien sûr !
Que non !
Le premier s'est mis à faire un mini scandale à l'accueil.
Ma foi.
Toujours aussi expressif lorsqu'il s'agit de lui-même.
Je le suis depuis longtemps et il sait très bien que je ne reçois que sur rendez-vous ou le mercredi après-midi.
Je ne cède pas.
Il reviendra mercredi ou pas.
La seconde, venue avec sa mère, voulait absolument que je la reçoive immédiatement.
J'ai dit non !
Et lui ai fixé un rendez-vous dans l'après-midi.
Avec la pluie et le froid, j'ai eu peu de gens présents.
J'ai passé ma dernière heure de travail concentrée sur le scrabble.