Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Secrètes Pensées
7 juillet 2015

Ras le bol des cigales !

La chaleur m'étouffe.

Et me rend apathique.

Au bureau, la clim, quand elle fonctionne, tourne à fond.

Ce matin, j'ai reçu une dame.

Que j'avais déjà suivie durant des mois.

Je n'avais pas du tout envie de la revoir.

On me la remise dans ma file parce que justement je l'avais déjà suivie.

Et bien sûr, sans demander mon avis.

J'avoue que j'étais plus que glaciale avec cette dame.

Dont la vie reste inchangée et dont la seule préoccupation est l'argent aisni que la gratuité du bus.

Pfffouuuuu...

Elle n'a cessé de se plaindre qu'elle n'avait plus d'argent.

Que c'est dur pour elle et son fils en ce moment.

Son fils est à Paris pour les vacances jusqu'à la fin de l'été.

Encore aurait-il fallu qu'elle remplisse à temps ce putain de formulaire de ressources à compléter tous les trois mois !

Je la reverrais dans dix jours, une fois que sa situation administrative sera régularisée.

Elle me remercie d'un: "tu es gentille ! Merci ma chérie !"

Le truc qui m'insupporte au plus haut point !

D'ailleurs, je lui dis que, non, je ne suis pas gentille !!

Ce matin, j'étais d'une humeur de chien.

Sans doute en raison d'une mauvaise nuit de sommeil du à la chaleur.

L'après-midi a été mortellement ennuyeuse.

La réunon a été consacrée à un speech sur la retraite.

De retour chez moi, 35 °  m'attendent.

Envie de rien...

Publicité
Publicité
17 juin 2015

Journée merdique

Qui a commencé à peine arrivée.

Dès que je l'ai vu, j'ai su

Que la journée allait être chiante.

Le Monsieur attendait pour me parler et me dire qu'il est sans domicile depuis quelques jours.

Qu'il dort dans la rue.

Qu'il est en souffrance.

Il dit qu'il appelle le 115 mais qu'on lui dit qu'il n'y a plus de place disponible pour une nuité.

Qu'il se rend au centre d'hébergement d'urgence et qu'on lui dit encore qu'il n'y a plus de place.

J'ai du appeler plusieurs fois le 115 pour enfin avoir une interlocutrice.

J'explique brièvement la situation.

Je donne le nom afin de savoir s'il n'est pas déja répertorié dans leur base de données.

Il y a une possibilité d'une nuite en chambre de deux.

J'explique à ce Monsieur.

Il refuse.

Il dit qu'il ne supportera pas.

Qu'il a déjà été une fois dans un centre et qu'il y avait eu des bagarres.

J'insiste.

Encore et encore.

Non.

Arghhhh !

Zut de zut !

Je lui dit que je n'ai aucune solution.

Il s'énerve.

Et dit que je n'ai rien fait pour lui depuis trois ans.

Ma remplaçante a rempli une demande de logement social.

Qui est resté dans le dossier.

Quelle gourde celle là !

En même temps, il m'interpelle en situation d'urgence alors qu'il sait que depuis trois ans, il veut un logement.

Et que durant tout ce temps, lui non plus n'a rien fait.

Je ne peux pas deviner ce qui se passe dans la vie des 150 personnes que je suis !

Ensuite prise de tête avec un allocataire qui dit que tout ne sert à rien.

Il m'a franchement agacée.

Déjà que j'étais à vif.

Alors là, ça a débordé, et j'ai fait appel à la nouille de sous chef.

Qui s'est, bien sûr, conduit en nouille.

Fière comme je suis, voire même orgueilleuse, je le reconnais volontiers, je ne me suis pas du tout excusée auprès de ce Monsieur.

Lui non plus.

Et il est parti en colère sans un mot.

Pfffouuuuu....

Qu'est ce que je peux faire s'il a une dette de loyer depuis des années.

Il refuse l'idée d'une déclaration de sur endettement.

Question d'honneur.

Et il ne se bouge pas vraiment pour trouver un logement moins cher et donc moins grand.

Tout ça parce qu'il veut pouvoir accueillir sa fille dans de bonnes conditions.

Ce que je comprends tout à fait.

Mais à un moment, il faut se décider une bonne fois pour toute plutôt que de s'enfoncer.

D'ailleurs, je me demande si son problème au dos n'est pas symptomatique de cette situation d'immobilisme.

L'après midi de permanence a vu défiler son lot de problèmes.

En particulier une dame dont le logement, situé au dernier étage, se retrouve inondé à chaque pluie et qui en pleure tellement cela devient invivable pour elle.

Et cela dure depuis les premiers jours de son emménagement, soit depuis un an et demi.

J'appelle le syndic.

Qui me dit qu'un des copropriétaires n'assume plus le paiement de ses charges depuis longtemps et que c'est pour cela que les travaux sont en attente.

Il va au moins dépêcher quelqu'un pour voir ce qu'il en est de la bâche qui avait été mise en place l'hiver dernier.

Je conseille à cette dame de rechercher un autre logement sans attendre.

L'après-midi est passé à grande vitesse.

Pas eu le temps de finaliser trois demandes d'aides financières.

Je le ferais demain matin au lieu d'aller à une réunion.

Toute cette désespérance m'épuise.

Vivement demain soir que je sois en congés !

16 juin 2015

Pluie

Chaleur moite...

Journée relativement calme.

En fin d'après-midi, je reçois un appel.

Du Monsieur dont les fils sont toxicos.

Il me dit qu'il n'en peut plus.

Qu'il a été obligé de porter plainte contre le plus jeune qui a 19 ans.

Qui le menace pour qu'il lui donne le peu d'argent qu'il possède pour pouvoir acheter sa came.

Et s'il n'obtient rien, il casse tout et s'en prend physiquement à son père.

Il pense toujours au suicide pour mettre un terme à sa souffrance.

Il accumule les boites de somnifères pour le jour où.

Pfffouuuu...

Le peu d'énergie qui me restait s'en est allé après avoir raccoché le combiné.

12 juin 2015

Une dernière cigarette

Pour achever cette journée.

Chaleur plus qu'étouffante.

Ventilateur.

Semaine plutôt calme.

Collègue peucherette qui ne cesse de soupirer tous les jours.

Elle se plaint à chaque fois qu'elle s'exprime sur une situation.

Aujourd'hui, elle nous rapporte le cas d'une dame, bientôt à la retraite, qui a plusieurs dettes.

Alors, elle lui a proposé différentes possibilités de demandes d'aides financières qu'elle va devoir instruire.

La dame souhaite également déposer un dossier de surendettement pour toutes ces dettes.

La peucherette soupire car elle se rend compte qu'elle a du travail sur la planche et qu'elle aurait peut être du temporiser avant de lui proposer d'instruire les demandes d'aides.

Elle dit que le montant global des dettes, quasiment 1 000 euros, n'est pas si élevé que ça et que cette dame pourrait mettre en place des délais de paiement avec chacun des créanciers et ne pas déposer de déclaration de surendettement car elle va bientôt toucher sa retraite.

1 000 euros de dettes, c'est, à mon avis, une somme importante pour une personne qui ne perçoit que 452 euros de RSA.

Et la retraite ne dépassera pas les 700 euros.

J'ai senti au ton qu'elle a employé qu'il y avait comme un jugement de valeur de sa part.

Que cette dame, en fait, n'avait qu'à se dépatouiller seule avec ses problèmes financiers et, que, dans son for intérieur, la collègue peucherette n'avait pas du tout envie de l'aider.

En fait, elle veut se faire passer pour victime et recevoir de la part des autres des propos qui iraient dans son sens, qu'on lui dise qu'elle a raison de se plaindre.

Ce qui m'insupporte.

Alors, je vais à contresens.

Je sais bien que je suis dure envers cette collègue mais je pense être proche de la vérité.

Pourquoi suis-je si dure ??

J'y réfléchirais une autre fois...

4 juin 2015

Souffrance

Elle est arrivée en avance.

Je la reçois.

Et je lui pose les questions habituelles.

Comment va-t-elle ?

Quoi de neuf depuis la dernière fois que nous nous sommes vues ?

Rien.

Non pas si rien que ça.

Elle s'est enfin décidée à voir un psy.

Elle me dit qu'elle commençait à vouloir se faire du mal.

A vouloir se scarifier.

Hou la la !

Elle en a parlé à son médecin généraliste qu'elle connait depuis longtemps.

C'est lui qui a décidé qu'elle devait absolument consulté un psy.

Elle en a rencontré un premier avec lequel ça n'a pas accroché.

Elle en a vu un autre.

Avec lequel elle arrive à exprimer.

 Elle a parlé de son passé.

D'un secret qu'elle porte en elle, et, qui, bien sûr, doit absolument le rester.

Personne ne doit savoir et surtout pas ses deux enfants.

Je suis à présent la troisième personne qui sait.

J'ai deviné de quoi il s'agissait.

Et j'ai compris la honte, le dégoût d'elle-même et la culpabilité qui la rongent.

Elle explique qu'elle a fait ça pour sa mère qui lui en demandait tant.

Une mère assoiffée, toujours dans le besoin.

Le besoin d'argent.

Besoin qui occulte autre chose.

Une chose sans doute toute aussi indicible que le secret.

Elle dit qu'elle ne sait pas dire non.

Encore aujourd'hui.

Sa mère la "dévore" par une torture émotionnelle.

Elle raconte que sa mère ne se comporte comme ça qu'avec elle.

La première des quatre enfants.

Que sa mère a été mariée jeune.

Un mariage "arrangé".

Je dirais plutôt "dérangé".

Elle me parle ensuite de son fils âgé de 17 ans.

Qui ne s'aime pas beaucoup en ce moment.

Et qui a commencé à développer une anorexie depuis quelques semaines.

Ce que ne peut exprimer l'esprit, le corps s'en charge.

Très bien.

Trop bien.

Trop loin quelques fois ...

Publicité
Publicité
28 mai 2015

Vous êtes comme ma famille pour moi...

Le premier rendez vous de la journée a vu arriver le jeune homme en procédure d'expulsion, dont j'avais parlé il y a quelques temps.

Nous avions rendez-vous avec une collègue, que je rencontrais pour la première fois, d'un organisme pour un accompagnement lié au logement.

Il est arrivé à l'heure.

Un peu stressé. 

Très poli.

Durant l'entretien, il m'a remercié à plusieurs reprises.

Déclarant que je lui avais remonté le moral, que je l'avais motivé à se bouger, que ce que j'ai pu lui dire lui avait fait du bien.

Et que personne n'avait fait ça auparavant.

Heu...

Faudrait pas exagérer !!!

Il s'est dévoilé.

Il n'a pas connu ses parents et a été élevé par sa grand-mère.

A 17 ans, il est parti en "vrille" et a fait tout un tas de conneries qu'il a payé en années d'incarcération.

Il y aurait eu un mandat d'arrêt européen et il aurait finalement été retrouvé en Belgique.

Quelle histoire !!

C'est dire s'il a du potentiel !

Ce que je lui ai d'ailleurs dit.

Après son départ, nous avons fait un bref point de situation avec la collègue et nous avons conclu que la situation de ce jeune devrait évoluer positivement s'il reste motivé.

Je suis toujours très gênée lorsque les gens me remercient avec autant d'effusion.

Je conçois mon métier autrement qu'en simple "gratte-papier" et si je peux apporter du réconfort par l'écoute et la parole, je me dis que c'est beaucoup pour des personnes qui ne sont pas souvent voire jamais écoutées, comprises et encore moins véritablement considérées.

Et j'avoue que j'aime bien voir les gens sourire.

26 mai 2015

Que dire...

Face à une personne en détresse ?

J'ai reçu, ce matin, une jeune femme, mère de deux enfants, qui me décrit son problème de santé.

C'est la dermatologue qui a diagnostiqué une maladie de peau orpheline.

Une maladie qui survient à des endroits précis du corps, endroits qui touchent à l'intimité.

Maladie qui a des conséquences sur la vie quotidienne.

Beaucoup de conséquences.

Elle s'est mise à pleurer...

Zut ! Zut ! Zut !

Elle se sent "sale".

Elle me dit que si elle n'avait pas ses enfants...

Ho non !

Et mince !

Je l'écoute.

Et j'essaie de lui remonter le moral.

De lui dire que malgré cette fichue maladie, elle peut organiser sa vie à son rythme.

Que ce n'est pas bien grave si elle met du temps pour faire son ménage.

Qu'elle doit prendre son temps et tenter de vivre l'instant présent malgré la douleur, malgré la souffrance.

Qu'elle doit prendre soin d'elle et de sa famille.

Elle a sourit.

J'ai rajouté que je la trouve charmante, intelligente et courageuse.

Ce qui est vrai.

Et que, non, je n'ai pas vraiment envie de la voir dépérir.

J'avais les larmes au bord des yeux mais je me suis ressaisie.

Quand j'y repense, à l'heure où j'écris ces mots, je ne peux m'empêcher d'avoir une pensée émue pour elle...

19 mai 2015

La vie c'est aussi la mort...

Lundi, je suis arrivée en retard au bureau.

Ma jeune collègue, M., était en larmes.

Tout un tas de collègues s'affairait autour d'elle.

La mielleuse est en congés.

Heureusement.

Une fois le calme revenu, je lui demande ce qu'il ui arrive.

Elle me dit alors qu'une tante est décédée durant le week end.

Rupture d'anévrisme.

Mort brutale.

Elle est quand même venue travailler, pensant se changer les idées.

Je lui conseille de rentrer chez elle pour faire son deuil auprès de sa famille, toute aussi bouleversée qu'elle.

Mais elle culpabilise.

Elle a plein de dossiers en attente.

 Ha non !

Hors de question de culpabiliser !

Elle n'est de toute façon pas en état d'assurer ses rendez-vous.

La peucherette a pris en charge le premier rendez vous de la matinée prévu à 8 heures 30.

M. n'a pas eu la force d'aller en parler tout de suite au sous-chef.

Qui a appris la nouvelle par la peucherette qui s'est empressée de lui dire qu'elle prenait en charge son premier rendez-vous.

Et lui a demandé ce qui était prévu pour les autres rendez-vous.

Par la suite, la blonde de service est venue dans le bureau, a consolé M. et a décidé qu'elle devait rentrer chez elle.

La blonde de service est allé voir le sous-chef.

Qui alors est venu et a dit à M. qu'elle pouvait s'absenter.

M. s'en est allée le coeur lourd. 

Ce n'est qu'à 10 heures et demie qu'il est revenu pour nous demander si on pouvait prendre en charge deux personnes qui n'avaient pu être contactées pour annuler.

Impossible pour ma part.

La peucherette étant en conversation téléphonique n'a pu lui répondre.

Le sous-chef s'en va sans oublier de me demander de voir avec la peucherette si elle a un creneau de libre.

Je lui pose donc la question.

Elle me répond sur un ton angoissé, coléreux, agacé qu'elle lui a dit qu'elle ne pouvait pas.

Et elle soupire.

C'était confus au possible côté organisation et prise de décision.

Je n'ai pas compris pourquoi le sous-chef n'est pas venu tout de suite s'informer auprès de M quand il a su.

Une nouille !

M. est venue travailler aujourd'hui.

Elle a sans doute ressenti le besoin d'être utile et entourée par d'autres que sa famille.

Cette après-midi, réunion du mardi.

J'arrive avec un peu de retard.

La peucherette s'est précipitée juste avant moi, histoire de ne pas être la dernière.

Intervention d'un partenaire, déjà présent assis en bout de table.

Plus de place disponible exceptée celle destinée en principe au sous-chef, à côté du partenaire.

Je vais donc pour m'y asseoir mais je demande auparavant au sous-chef, qui s'est positionné sur le côté, s'il ne souhaite pas plutôt prendre la place qui lui est en principe désignée.

Il me répond non.

Tout le monde s'est mis à rire.

Ma foi ?!

Et il passera la réunion entière ainsi même après le départ du partenaire.

Je trouve cela très significatif d'un manque certain d'assurance et d'autorité de sa part.

M'enfin...

Demain, M. enterrera sa tante à 8 heures 30...

Cela me laisse pensive.

Moi qui suis toujours en vie.

Faudrait peut être que je me décide à revoir mon médecin...

6 mai 2015

Mercredi, c'est la folie !

Journée bien remplie !

Ma permanence  s'est trouvée saturée.

8 personnes sont venues.

6 aides financières à instruire !

Chouette !

Pffffouuuu...

Une dame qui ne peut pas payer sa facture d'électricité.

Deux autres dont le loyer est devenu trop élevé et qui, donc, ont une dette locative de plus de 1 000€.

Un autre qui lui aussi ne peut pas payer sa facture de gaz.

Il prend deux douches par jour !

Il essaie de calmer ses angoisses existentielles par le sport.

Une dame qui demande une aide pour que son enfant parte en séjour scolaire.

Et une autre qui ne perçoit plus son RSA.

Et qui attend la régularisation de son dossier administratif par le grand distributeur de prestations sociales.

J'ai reçu une dame suivie par une collègue absente.

La nana de l'accueil me dit que c'est urgent.

Agent d'accueil qui s'affole toujours pour un rien !

Pfffouuuu...

Elle a dit que c'était écrit dans la note de service et que je me devais de recevoir si c'était urgent.

Pathétique !!

Je lui ai répondu que je m'en fichais de cette note !!

Cette dame s'entête à vouloir aller en justice contre son propriétaire, que je soupçonne d'être un marchand de sommeil.

Elle veut se pourvoir en cassation.

Je lui ai dit que c'était un peu vain.

Et qu'elle devait plutôt consacrer son entêtement à rechercher un autre logement car, malheureusement, une décision d'expulsion a été décidée pour début juin.

Elle a pleuré...

Pfffouuuuu...

Gros soupir...

J'aime pas trop quand les gens pleurent...

Ça me touche plus que je ne le veux ...

Je comprends sa volonté de vouloir être reconnue  dans sa situation d'injustice.

Mais, à un moment donné, il faut savoir lâcher prise et adopter un autre point de vue pour faire évoluer une situation sans issue.

Ma collègue le lui a déjà dit.

J'espère qu'elle aura entendu.

J'ai donné des tickets resto à un monsieur, charmant au demeurant mais marié, qui attend lui aussi la régularisation de son dossier par ce p..... de distributeur de prestations sociales !

Et la dernière personne que j'ai reçu, à 16 heures 45, c'est l'obsessionnelle de service à l'oncle acariâtre, qui ne cessait de répéter qu'elle devait remplir sa déclaration d'impôts et qu'il lui fallait absolument fournir une attestation de paiement de ses prestations !

Elle m'a achevé !!!

Vivement le week end !!

8 avril 2015

Bref...

Journées chargées.

Situations merdiques.

Banal quotidien d'une assistante sociale.

Des demandes d'aides financières à argumenter.

Une dame qui dit ne pas pouvoir payer une dette de cantine.

Je commence à instruire sa demande.

Je remplis les cases.

Et je me rends compte que ses dépenses sont loin de l'empêcher de régler sa dette.

Je l'appelle pour lui dire qu'il est fort possible que sa demande soit refusée.

Elle me dit que ses copines ont reçu une aide pour ça.

Ben ouais...

Et alors ??

Un couple et leur fille vont se trouver à la rue très bientôt.

L'hébergeant a déménagé.

Et zut !

Pas de baguette maqigue !

Un jeune d'une trentaine d'année est lui aussi sans domicile fixe.

Sa tante est partie très rapidement vivre sur Lyon.

Il peut dormir quelques jours chez un ami mais ce dernier a donné son préavis et déménagera à la fin du mois.

Il risque donc de se trouver lui aussi sans domicile.

Pfffouuuuu ...

C'est la galère pour ceux qui n'ont pas de travail et ni garant de trouver un logement.

Le seule truc chouette c'est que j'ai enfin un ordinateur pour moi toute seule !!

Je suis carrément allée le demander.

Ça change tout !

Plus besoin d'attendre son tour !

J'ai eu l'impression que mes collègues m'enviaient.

Tant pis pour elles...

Elles finiront par être équipées.

Quand ?

Nous ne savons pas.

Le matériel a été acheté l'été dernier et vient tout juste d'être installé dans certains bureaux.

Le notre est en attente de prises électriques supplémentaires. 

Une dernière cigarette, une petite vodka et voilà ! 

31 mars 2015

Vide intérieur

Bon...

Journée de travail encore une fois épuisante sur le plan psychique.

Je ne suis pas certaine de résister bien longtemps encore.

Je sens bien que mon corps manifeste mon désarroi intérieur.

Le sang palpite dans les veines...

L'implosion est-elle proche ?

30 mars 2015

Banal quotidien

J'ai peu dormi la nuit dernière.

Je suis arrivée en retard au travail.

Tout ça parce que la circulation ralentit régulièrement à un point précis de mon trajet.

M'en fiche !

Ma stagiaire était en retard, elle aussi.

Elle avait complètement oublié le changement d'heure !

Un rendez-vous dans la matinée a suffit à m'épuiser.

La dame s'est mise à pleurer.

Ma stagiaire, très dans l'empathie, n'a pas très bien compris qu'à un moment il faut se distancer de l'histoire d'autrui.

L'autre rendez-vous de la journée, que je pensais reporté, était bien pile à l'heure.

Je l'ai reçu seul.

Et voilà encore un désespéré.

Qui a des idées noires.

Qui se demande à quoi ça sert d'avoir le RSA.

Qui n'a plus envie de rien du tout !

Et moi qui essaie de lui insufler l'idée que le passé c'est fini, et que personne ne pourra le changer.

Surtout pas lui.

Que le présent est précieux.

Et qu'il faut savoir le vivre intensément, là, tout de suite, sans se poser de question !

Ho ! La ! La !

Ce qu'il ne faut pas faire pour rallumer une étincelle de vie !

Je suis sortie de là pensive.

Et hop !

Vite une pause café - clope !

J'ai appelé le jeune homme en procédure d'expulsion.

Il a déclaré qu'il irait payer son loyer dans l'après-midi.

Il avait déjà dit ça jeudi dernier...

Je dois faire l'enquête sociale pour la fin de semaine.

A 16 heures passées, je n'avais plus envie de rien.

Et surtout pas de travailler.

Alors, j'ai discuté avec la stagiaire et joué bêtement sur mon smartphone.

Et je suis rentrée directement chez moi sans passer par la case supermarché.

Fichu changement d'heure ! 

26 mars 2015

Faire le vide

J'ai des trucs à raconter sur ma journée de travail.

Mais, là, à cette heure ci, je suis épuisée.

J'ai eu une après midi chargée.

Je crois que je vais plutôt aller me poser.

Sous la couette et m'endormir en musique. 

24 mars 2015

Le mardi c'est pas mieux que le lundi !

En terme de motivation, je suis au niveau ras les pâquerettes.

Le seul truc de positif, c'est ma stagiaire qui me fait réfléchir sur ma pratique professionnelle.

Elle est marrante comme tout, hyper motivée et positive.

Sauf en français !

Mais elle a la volonté d'évoluer et de progresser.

Tout comme moi !

Enfin...

Je crois...

Pour le moment, j'ai un besoin impérieux de sérénité !

jpg

23 mars 2015

Hyper crevée

De ce lundi.

J'essaie tant bien que mal de supporter ma démotivation du moment.

La flamme s'amenuise de plus en plus.

J'arrive toujours fatiguée au bureau.

Et le soir, j'en sors épuisée.

Très très mauvais signes.

Je suis de plus en plus persuadée que la collègue mielleuse est dans le harcèlement à mon égard.

Ma stagiaire a bien remarqué ses comportements de mépris qu'elle a envers moi.

Pfffouuuuu...

J'essaie de ne pas m'y attacher, de faire abstraction.

Pas toujours évident.

Je crois qu'elle prend un plaisir pervers à me mépriser et m'exclure des autres en s'imaginant être au dessus de moi.

Elle peut toujours courir !

La roue tourne.

Et un jour, elle finira par se retrouver seule face à sa propre bêtise.

Vivement jeudi soir !

Et mes congés fin avril !

20 mars 2015

Nan mais pfffouuuuuu....

Ouf !

Enfin en week end !

Gros gros gros soupir de fatigue.

Ce matin, j'arrive au bureau et je vois que les rideaux ont été tirés.

Il faisait gris nuageux.

La collègue peucherette me dit alors:"Je suis un peu chiante mais c'est à cause de l'éclipse"

Heu...

Ouais...

Et donc ???

Il est vrai qu'elle est malvoyante.

Ben...

Moi, c'est pas mieux !

Je suis très myope, astigmate, presbyte et amblyope.

En plus, j'ai eu un décollement de la rétine à chaque oeil, heureusement opérés avec succès.

Et rajoutons à cela, une opération de la cataracte à un oeil.

C'est dire !

Mais, de là à croire qu'elle va devenir aveugle à cause d'une éclipse, c'est du très très grand n'importe quoi !!

Une éclipse qu'elle ne regardera même pas !

Elle a même ajouté qu'elle serait partie plus tôt de chez elle pour éviter le soleil !

Non mais là, j'avoue que je me suis dit qu'elle avait le cerveau en état de décomposition avancée pour dire de telles sornettes.

Parce qu'en plein été, elle ne craint pas de devenir aveugle ???

Je n'en peux plus de sa bêtise.

Et, dans la journée, elle a pousuivi dans son attitude de peuchère.

Elle n'a pas envie de faire une enquête pour une expulsion.

D'ailleurs, j'en ai une aussi à faire.

Elle déteste faire ce genre de trucs de toute façon.

Elle s'affole très vite pour rien.

Comme si on allait lui faire des reproches.

Elle estime que le bailleur public est un peu trop zélé avec une dame qui a une dette de loyer de seulement 500 euros.

Je lui ai dit, qu'à mon avis, ce bailleur en avait sûrement assez de tous ces locataires en retard de loyers.

"Oui, mais tu comprends, elle envoie de l'argent au pays pour aider sa famille"

Ouais, je comprends.

Mais elle est censée être responsable, non ?

Alors, à un moment, il faut bien qu'elle assume sa dette.

Et surtout, qu'elle en assume les conséquences possibles.

A ma pause cigarette de l'après midi, musique dans les oreilles, voilà que je dois écouter l'autre peucherette de service.

Qui se plaint qu'une dame s'est vue ajournée son contrat d'insertion.

Mais qu'est ce que j'y peux !!

Elle a enchaîné alors même que je ne l'écoutais pas.

Elle est très douée pour parler dans le vide.

Elle s'écoute se plaindre.

Et elle a continué de plus belle sur la situation d'un homme que j'ai reçu hier et qu'elle avait en suvi il y a quatre ans.

Le mec totalement à l'ouest, obnubilé par son passé et son fils autiste hyperactif.

Limite clochard et alcoolisé en plus !

Arghhhhh !

 Je l'ai écouté cet homme en désespérance.

Mais je ne vois pas trop comment je pourrais l'aider.

Je ne sais pas ce qui se passe.

Mais je trouve qu'il y a de plus en plus de désespérés.

Alors...

Une dame gravement malade qui essaie tant bien que mal de supporter son état de santé défaillant.

Une autre qui vient d'apprendre qu'elle a un nouveau problème de santé et qu'une de ses soeurs, qui réside à l'étranger, a un cancer.

Une autre dont le fils a un problème de santé grave aussi, et, elle qui tarde à s'occuper d'elle-même et qui finira par complètement craquer un jour.

Et dont un autre fils s'est pris un coup de couteau dans le foie et qui a retiré sa plainte par peur de représailles.

Une autre jeune femme qui n'ose plus sortir de chez elle.

Et une autre encore qui m'avoue ne pas être sortie de chez elle durant un mois entier.

Déjà qu'avant, elle restait une semaine entière enfermée chez elle.

Et d'autre encore...

Ben...

Je ne suis pas gâtée !

Je sais bien que mes collègues ont elles aussi des personnes en désespérance.

Mais moi, j'en peux plus !

Et je fais avec.

Il le faut bien.

Beaucoup se sont inquiétés pour moi et m'ont demandé ce que j'avais eu.

Je leur ai dit.

En même temps, selon ce que je porte comme vêtement, on voit bien ma cicatrice.

J'ai vu à leur regard que ça les avait touchés.

Une jeune femme m'a dit qu'elle ne voulait que moi pour la suivre.

Ma remplaçante n'a semble-t-il pas été à la hauteur.

Bon...

C'est gratifiant.

Pourtant, je ne fais pas de cadeaux !!

Je leur dis franchement ce qu'il en est de leur situation si je pense que ce n'est pas top. 

Je crois que j'ai bien besoin d'un petit remontant !

Hips !

Je vais finir alcoolique ! 

Un petit merci à mes lecteurs réguliers !

Si ! Si !

Je vous voie !

Et toi, là bas ? 

A l'autre bout de la planète.

Est-ce qu'il fait beau à Moutain View ?? 

24 février 2015

L'épuisement ne me quitte plus

Je n'ai rien fait de mon week end.

Juste trainer au lit plus que d'habitude.

Ecouter de la musique pour me reposer le cerveau.

Déstresser un maximum.

Hier, je suis arrivée d'emblée hyper crevée au bureau.

Et toute la journée a été ainsi.

Idem pour aujourd'hui.

Les quatre collègues ont donc été élues.

Pas de surprise donc.

Je me suis abstenue de voter.

Pas envie de cautionner cette mascarade.

Certains ne savaient même pas que je m'étais retirée et en étaient très étonnés.

Et la grande C qui vient me faire la bise après avoir casser du sucre sur mon dos.

Quelle conne !

Tout ça parce que je ne suis pas dupe de ce qu'elle est: hypocrite et lâche comme toujours.

A vouloir se faire amie amie avec les nouvelles salariées.

Sa vie est-elle si pauvre que ça ?

Ma foi....

Quant à moi, je garde mes distances.

Et je m'isole de cette ambiance faussement conviviale.

De toute façon, mon humeur morose n'attire guère.

M'en fiche !

L'essentiel pour moi, c'est de rester fidèle à moi-même.

Quitte à ce que cela déplaise.

19 février 2015

Mesquinerie

C'était le dernier jour pour poser sa candidature pour l'élection des délégués du personnel.

La limite s'arrêtait à 12 heures.

Etant en réunion externe, je n'ai rien déposé.

Personne n'avait encore déposé de liste.

La secrétaire de direction m'a alors dit que je pouvais tout de même postuler.

Ce que j'ai fait.

En tout début d'après-midi.

J'ai affiché ma lettre.

Bizarrement, vers 16 heures, il y a eu soudainement 4 candidates !!

Elles avaient toute la matinée pour déposer leur candidatures et n'ont rien fait jusqu'à ce qu'elles voient la mienne affichée.

C'est d'un pathétique  !

Du coup, j'ai eu envie de me retirer.

Parce qu'au bout de 8 ans de mandat, je constate que seuls comptent les petits interêts personnels au détriment de ceux du groupe.

Et la lâcheté.

Et l'hypocrisie.

L'élection aura lieu mardi prochain.

Je ne veux pas qu'on vote pour moi.

Je vais réfléchir à ce que je décide.

Car je n'ai pas envie de me retrouver élue titulaire aux côtés d'une hypocrite.

Je crois que j'ai besoin d'un remontant !

Hips !

18 février 2015

Hyper épuisée

Aujourd'hui, j'étais dans un état de fatigue intense.

J'avais un seul rendez-vous ce matin.

J'ai beaucoup parlé pour expliquer ce qu'est le RSA, les droits et les devoirs, etc etc.

L'après midi de permanence a vu venir quatre personnes.

Très en demande.

Trop !

Je ne le supporte plus...

Je ne sais pas ce que j'ai...

A la fin de la journée, je me suis sentie vide de toute énergie.

Une seule hâte, rentrer me poser chez moi.

Et oublier.  

21 janvier 2015

Pfffouuuuu

Fatigue intense.

Journées qui n'en finissent plus.

Recueil de données pour le bilan statistique fait à l'arrache totale.

Permanence 

Démotivation.

Pas d'internet depuis la rentrée.

Menace à l'arme blanche sur une collègue.

Mais personne n'en parle.

Exceptée une conne égoïste de service qui ne pense qu'à se protéger elle plutôt que l'ensemble des salariés.

Et qui a cru bon de me confier cet évènement qui s'est déroulé mercredi dernier, jour où j'étais de congé.

La nouille de sous chef s'est apparemment dégonflé devant l'individu.

Comme toujours.

Les collègues de mon bureau ne m'ont rien dit à ce propos.

Et demain matin, réunion sur les risques psychosociaux.

Quelle hypocrisie !

J'y participe d'office en tant que déléguée du personnel mais ça me barbe d'avance.

Moi qui pensais que je passerais au travers croyant que mon mandat s'achevait le 17 janvier.

Hé non ! Je reste encore déléguée jusqu'au 02 février !!

Je me déciderai au dernier moment pour me représenter ou pas.

A priori les postulants ne se bousculent pas au portillon.

Quand donc mes collègues comprendront l'importance d'être représentés voire défendus ??

J'ai le sentiment de patauger dans une mare nauséabonde.

Je suis vraiment d'humeur maussade ce soir.

Et je fume en écoutant Wild Motion de Miami Horror. 

Publicité
Publicité
<< < 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 > >>
Secrètes Pensées
Publicité
Visiteurs
Depuis la création 22 547
Publicité